Facebook supprime à nouveau des comptes et pages alimentant la violence au Myanmar

Bastien Contreras
Publié le 20 décembre 2018 à 09h05
Rohingyas Myanmar Birmanie

Facebook a annoncé avoir pris des mesures pour lutter contre les incitations à la violence au Myanmar. La plateforme a ainsi supprimé des centaines de comptes et de pages, liés à l'armée du pays, accusée d'être à l'origine du génocide des Rohingyas.

Après avoir reconnu des manquements dans la lutte contre les appels à la violence lancés sur son réseau social, au Myanmar, Facebook a décidé d'agir concrètement.

Des pages lifestyle en réalité liées à l'armée

L'entreprise a ainsi annoncé la suppression de 425 pages, 135 comptes et 17 groupes. La purge s'est également poursuivie sur Instagram, avec la désactivation de 15 comptes. L'ensemble de ces inscrits étaient liés à l'armée du Myanmar et étaient soupçonnés de vouloir diffuser des messages de haine et de violence, en particulier à l'encontre des Rohingyas, minorité musulmane du pays.

Dans un billet de blog, Facebook a expliqué que sa décision a été motivée par le « comportement inauthentique » de ces acteurs, plus que par la teneur de leurs propos. En effet, les pages concernées, suivies par 2,5 millions de personnes, se faisaient passer pour des médias indépendants, des sources de divertissement, ou encore des recueils de conseils lifestyle. De cette façon, elles pouvaient induire en erreur les utilisateurs et répandre de fausses informations.

Facebook s'engage contre les incitations à la violence

Cette annonce survient quelques mois après la précédente opération réalisée par la plateforme sociale, ayant conduit à la suppression de 18 comptes et de 52 pages. Facebook a dû mettre en place une surveillance accrue de son réseau, en particulier après un rapport publié par l'ONU lui attribuant un « rôle déterminant », joué dans le cadre du génocide des Rohingyas. 700 000 d'entre eux ont été contraints de fuir le pays, depuis l'été 2017.

Et la tâche de Facebook est loin d'être terminée : à l'approche des élections législatives de 2020 au Myanmar, le réseau social pourrait à nouveau faire l'objet d'une vague de fausses informations et d'appels à la violence.

Source : CNET
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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keyplus

ca existe encore facebikk?

Nmut

Oui, c’est même le vecteur principal de la propagande de haine et de division via des “informations” visiblement fausses et pourtant relayées et associées à des commentaires hallucinants. Et pas que dans les pays en guerre (sauf si on considère les gilets jaunes comme des guerriers, ce qui n’est pas faux quelques fois…)!

azaroth_1_1

Pourquoi ne nommez-vous pas ce pays par son nom : Birmanie ? C’est plus joli non ?

Darkreveur_1_1

Parce que c est le nom officiel de ce pays. Mais en France, on préfère garder plus souvent Birmanie. Sans doute parce que Myanmar est trop difficile à prononcer ou écrire :yum:

jimbo19

Idem je ne connaissait pas du tout ce Pays sous ce nom, et voilà pourquoi (merci wikipedia) :

Le nom « Myanmar » est officiellement utilisé par l’ONU16,17 , la Suisse18,19 et le Canada20, tandis que la France utilise officiellement le nom « Birmanie ».

La presse est divisée sur l’appellation à utiliser, les agences comme AFP ou Reuters privilégiant « Myanmar », Le Monde ou Der Spiegel privilégiant « Birmanie » ou « Burma »21. Début 2012, le Financial Times décide d’utiliser « Myanmar », arguant d’une plus grande respectabilité du gouvernement du pays.

tangofever

J’ai fait fermer mon compte, faites en autant.
Quitter ce réseau social en perte de vitesse et vous vous en porterez mieux, c’est Zukerberg qui a besoin de vous et non l’inverse.
Les réseaux sociaux mènent de toute façon vers la même voie, une perte de temps.

tangofever

On s’en fout de la majorité, une bande de parvenus, un conglomérat de scélérats.

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