Le service vidéo de Facebook, Watch, affiche des performances plutôt moyennes depuis son lancement américain, il y a un an et demi. Mais la plateforme sociale continue d'y croire et voit dans les derniers chiffres des signes d'encouragement.
Facebook Watch a été lancé en août 2017 aux États-Unis, avant d'être étendu au monde entier un an plus tard. Avec ce nouveau service dédié à la vidéo, l'entreprise espérait développer une nouvelle source de revenus et concurrencer les géants du secteur, tels que Google, avec YouTube.
Des chiffres prometteurs ?
Pour y parvenir, Facebook avait tout d'abord misé sur un positionnement permettant d'impliquer les utilisateurs. Le but n'était alors pas seulement qu'ils regardent des vidéos, mais également qu'ils en proposent, qu'ils interagissent et qu'ils puissent échanger avec les créateurs. Ces derniers disposaient, quant à eux, d'outils censés faciliter la monétisation de leurs contenus.De plus, pour enrichir son catalogue, la société avait investi dans la création de contenus originaux et dans la constitution d'une offre sportive, comprenant notamment la diffusion de matchs de football dans certaines régions.
Et pour Facebook, Watch a rencontré un véritable succès. L'entreprise en veut pour preuve les derniers chiffres affichés par le service, avec notamment plus de 400 millions d'utilisateurs mensuels dans le monde ou les 75 millions de spectateurs d'au moins une minute de vidéo par jour.
Une notoriété encore très limitée
Néanmoins, en mettant en perspective ces statistiques, elles paraissent moins enthousiasmantes. En premier lieu, même si Watch reste un service récent, les 400 millions d'utilisateurs par mois semblent loin des 1,8 milliard de YouTube. Quant aux 75 millions d'utilisateurs « actifs », ils ne représentent qu'environ 5 % des 1,5 milliard se rendant quotidiennement sur Facebook.Par ailleurs, selon une étude du cabinet TDG Research publiée en août 2018, la moitié des inscrits américains sur le réseau social n'a simplement jamais entendu parler de Watch.
Facebook n'entend toutefois pas baisser les bras et demeure convaincue que son service est sur la bonne voie. Pour le développer, la société entend faciliter la collaboration entre les créateurs et les annonceurs, par exemple via le système de pauses publicitaires Ad Breaks, ou encore Brand Collabs Manager, une solution de partenariats avec des marques. Des initiatives principalement tournées vers la monétisation du contenu. Cela suffira-t-il à faire venir les utilisateurs sur la plateforme ?
Source : FrenchWeb