Facebook va restreindre la fonction de diffusion en direct aux personnes ayant déjà enfreint ses politiques d'utilisation.
Il promet aussi que les copies des vidéos sensibles seront plus rapidement détectées et supprimées grâce à de nouvelles technologies de reconnaissance.
La première ministre néo-zélandaise appelle les réseaux sociaux à prendre leurs responsabilités
Facebook n'a pas choisi la date de ces annonces au hasard. Ce mercredi 15 mai, la première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, rencontre Emmanuel Macron à Paris. Les deux chefs d'Etat vont présenter « l'appel de Christchurch », un texte visant à lutter contre le terrorisme en ligne.Il fait suite au massacre perpétré par un militant nationaliste qui a ouvert le feu dans deux mosquées de la ville, faisant 51 victimes et 49 blessés. Le tueur avait filmé et diffusé en temps réel son crime sur Facebook Live et la plateforme avait mis 17 minutes avant de supprimer la vidéo vues par des millions d'utilisateurs du réseau social.
Le texte appelle notamment les plateformes en ligne à mieux encadrer leurs outils dediffusion en direct, ce à quoi Facebook répond aujourd'hui par une série d'actions mises en oeuvre.
Des mesures timides pour répondre à un gros problème
La première sera de restreindre l'utilisation de Facebook Live aux abonnés ayant déjà enfreint les politiques d'utilisation « les plus sensibles » du réseau social. « Par exemple, quelqu'un qui partage un lien vers un communiqué d'un groupe terroriste sans élément de contexte se verra immédiatement interdire l'utilisation de Facebook Live pour une période déterminée » donne comme exemple Facebook, qui ajoute dans ce cas appliquer une interdiction de 30 jours.L'entreprise se garde la liste des infractions pouvant conduire à une suspension. Si la mesure est une bonne avancée, elle reste très légère par rapport au risque encouru. Les personnes n'ayant jamais eu de comportements répréhensibles sur Facebook pourront passer à l'acte et diffuser en direct sans que le réseau ne les en empêche.
La deuxième action concerne la copie des contenus diffusés. Après le retrait de la vidéo de la tuerie de Christchurch, des utilisateurs ont eu vite fait de l'enregistrer et de la relayer en masse sur la plateforme. Facebook avait annoncé après coup avoir supprimé 1,5 millions de copies durant les 24 premières heures et 900 versions différentes de la vidéo originale.
Le réseau social va investir 7,5 millions de dollars pour développer une technologie plus aboutie de détection automatique des vidéos. Il va s'associer avec chercheurs des universités du Maryland, Cornell et Berkeley dans ce but et espère proposer une suppression automatique plus efficace à l'heure où le nombre de vidéos postées sur Facebook ne cesse de s'accroître.
Facebook ne donne aucune fenêtre d'intégration de ces nouveaux outils qui semblent très limités par rapport au problème de fond provoqué par Facebook Live ces derniers mois.
Source : NDTV