Après plusieurs mois de négociation, le régulateur américain aurait trouvé un accord avec Facebook pour que le groupe accepte de régler une amende record.
Ce week-end, nous avons appris que la Federal Trade Commission (FTC), l'institution en charge de protéger les consommateurs aux États-Unis, aurait décidé d'infliger une amende record de 5 milliards de dollars (environ 4,4 milliards d'euros) à Facebook. L'autorité américaine aurait livré sa décision après avoir enquêté ces derniers mois sur les manquements à la protection des données personnelles des utilisateurs du réseau social, faisant suite au scandale de Cambridge Analytica.
Une amende consécutive au scandale de Cambridge Analytica
La décision prise par l'agence de régulation américaine résulte d'un accord à l'amiable conclu avec Facebook, selon les informations transmises par la presse d'outre-Atlantique. Le département de la Justice des États-Unis devrait désormais approuver la sanction record de 5 milliards de dollars.L'enquête de la FTC fut déclenchée après que la société britannique Cambridge Analytica, qui exerçait un rôle de conseillère du candidat Donald Trump pendant la dernière campagne présidentielle américaine, a exploité les informations personnelles privées de plus de 50 millions d'utilisateurs de Facebook à leur insu.
Facebook va devoir adapter son traitement des données personnelles
Sans surprise, l'amende négociée serait la plus importante jamais adressée par l'autorité américaine à une société issue du secteur du numérique. L'accord prévoit que la société Facebook réexamine la manière dont elle traite les données des utilisateurs. Cependant, la firme de Mark Zuckerberg pourra toujours partager des informations recueillies avec des tiers, dans la limite des réglementations en vigueur.Le montant de l'ardoise, bien qu'impressionnant, est pourtant sujet aux critiques. « Ce n'est pas une amende, c'est une faveur pour Facebook, un ticket de stationnement qui les autorisera à effectuer une surveillance encore plus illégale et intrusive », a réagi Matt Stoller de l'Open Markets Institute, un organisme qui dénonce les monopoles.
Les investisseurs n'ont en effet pas mal accueilli la nouvelle. Vendredi soir, l'action du groupe était en hausse de 1,81 % à la clôture. En outre, Facebook a engrangé trois fois plus de revenus (15 milliards) sur le seul premier trimestre 2019. L'amende ne devrait ainsi pas avoir de conséquences fâcheuses sur les activités de l'entreprise.
Source : NY Times