Les sites européens devront obtenir votre consentement pour utiliser le bouton J'aime de Facebook

Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux, Expert maison connectée.
Publié le 31 juillet 2019 à 09h51
Like Facebook

La justice européenne considère qu'un site intégrant le fameux bouton de Facebook participe à la collecte de données orchestrée par le réseau social et doit demander le consentement de l'utilisateur.

Le bouton « Like » au cœur d'une bataille juridique en Allemagne. L'association de consommateurs de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a saisi la Cour de justice européenne (CJUE) à propos du site de vente en ligne de vêtements Fashion ID et de son utilisation du widget développé par Facebook.

Le « Like » est un aspirateur à données personnelles

Le collectif reproche au e-commerçant d'intégrer sur l'ensemble de ses pages web le bouton « Like » qui permet, sous couvert d'indiquer à ses amis un article particulièrement apprécié, de collecter des informations personnelles sur l'utilisateur sans son accord explicite.

Ce système permettait à Fashion ID d'en savoir plus sur ses visiteurs, qu'ils cliquent sur le bouton ou non, et de leur proposer des publicités ciblées sur le réseau social, en relation avec leur historique et leur navigation sur la boutique.

Les sites devront demander l'accord des utilisateurs s'ils proposent cette option sur leurs pages

La CJUE a rendu son verdict et considère aujourd'hui que les sites web proposant ce type de widget sont responsables de la transmission de données et d'informations personnelles aux plateformes comme Facebook.

Si elles décident d'intégrer le « Like », elles devront désormais le stipuler dans leurs conditions d'utilisation, mais aussi exiger le consentement de l'utilisateur.

Facebook, qui n'est plus à une affaire près sur l'utilisation des informations personnelles de ses abonnés, s'est réjoui de la clarté de cette décision par la voix de son avocat Jack Gilbert : « Nous examinons attentivement la décision du tribunal et nous travaillerons en étroite collaboration avec nos partenaires pour nous assurer qu'ils puissent continuer à bénéficier de nos plugins sociaux et autres outils d'affaires en pleine conformité avec la loi ».


S'il est peu probable que l'ensemble du web se sépare du jour au lendemain du « Like », ce verdict pourra peut-être apporter plus de compréhension à l'internaute sur les conséquences d'un clic sur ce bouton bien ancré dans nos habitudes.

Source : The Verge
Mathieu Grumiaux
Expert maison connectée
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