L'un des vérificateurs engagés par le réseau social pour traquer les fausses informations a mené une enquête et les résultats montrent que Facebook a encore beaucoup de travail pour parvenir à ses objectifs.
La question des fake news est une priorité pour Mark Zuckerberg et ses équipes. Le réseau social a pour objectif de faire chuter le nombre d'informations fantaisistes et non-vérifiées qui pullulent en permanence sur ses pages.
Des fact-checkers engagés par Facebook pour faire la chasse à la désinformation
Pour résoudre ce problème qui gangrène le réseau social, Facebook a embauché de nombreux vérificateurs (ou fact-checkers) dont la mission est de débusquer ces fausses informations et de les signaler à l'entreprise pour qu'elles soient retirées le plus vite possible de la plateforme.Full Fact est l'un d'entre eux. Cette organisation caritative britannique a souhaité établir un bilan de ses activités et a rédigé une étude portant sur les six premiers mois de son activité avec le réseau social.
Sur 96 vérifications effectuées, 59 portaient sur de fausses informations, 19 étaient un mélange de vérités et d'affabulations, 13 articles tenaient plus de l'opinion et de la satire et seulement cinq de ces posts étaient de vraies informations sourcées.
Les sujets étaient divers, de la politique à la santé, l'un d'entre eux affirmant que les vaccins étaient mauvais pour le corps ou encore qu'une victime de crise cardiaque devait tousser pour se tirer d'affaire. Ces publications peuvent mettre la vie de certains utilisateurs en péril si elles ne sont pas retirées à temps.
Des mesures encore inefficaces pour lutter contre la profusion des fake news
Seulement, Full Fact constate que les algorithmes de Facebook sont bien moins efficaces que ce que l'entreprise voudrait faire croire. Son directeur, Will Moy, indique que ces derniers « n'en sont pas encore à un stade où ils peuvent identifier de manière fiable les informations inexactes ».La plupart des publications signalées comme fausses par l'organisation restent publiées sur le réseau, même si leur portée diminue immédiatement de 80 %. Le volume de fake news traité et le temps de réaction de Facebook sont également critiqués par cette enquête.
De plus, Facebook reste très opaque sur les conséquences du signalement d'une fake news, ce qui contrarie certains organismes partenaires qui ont depuis claqué la porte. Si l'initiative reste indispensable, le réseau social est invité à mieux collaborer avec ses vérificateurs afin d'améliorer efficacement le traitement de ces fausses informations qui polluent le web depuis de trop nombreuses années.
Source : Engadget