Le régulateur américain enquête sur les acquisitions d'Instagram et de WhatsApp par Facebook. Le géant est soupçonné d'avoir voulu étouffer ses rivaux potentiels.
Plus que jamais, Facebook est en ligne de mire de la Federal Trade Commission (FTC), la Commission fédérale du commerce des États-Unis. L'autorité vient déjà d'officialiser l'amende record de 5 milliards de dollars adressée au réseau social, accusé d'avoir mal protégé les données personnelles de ses utilisateurs. Mais elle ne s'arrête pas là, puisqu'elle soupçonnerait désormais Facebook d'acquisitions douteuses anticoncurrentielles.
La FTC interroge les fondateurs des sociétés tombées dans le giron de Facebook
Après les données des utilisateurs et les manquements à son obligation de protection de la vie privée, Facebook se retrouve de nouveau sous la menace d'une enquête de la FTC. La Commission souhaite savoir si la société de Mark Zuckerberg a, à un moment donné, pu profiter de certaines opérations économiques, comme des rachats d'autres firmes, pour étouffer la concurrence.Facebook : malgré l'amende record de la FTC, la société a présenté de bons résultats financiers
La FTC a déjà avancé dans ses recherches en questionnant les fondateurs des sociétés rachetées par Facebook dans le passé. Il y a du boulot, puisque le géant des réseaux sociaux a opéré une cinquantaine d'acquisitions sur les quinze dernières années.
Des rachats qui posent question
Deux opérations en particulier sont, on l'imagine, dans le viseur du régulateur américain : à commencer par celle d'Instagram, finalisée en 2012 au prix d'un milliard de dollars. À l'époque, « Insta » ne pesait pas le même poids qu'aujourd'hui et ne comptait que 30 millions d'utilisateurs lors du rachat. Aujourd'hui, le réseau social compte un milliard d'abonnés. Même chose pour WhatsApp (1,5 milliard d'utilisateurs), qui fut racheté pour 19 milliards de dollars deux ans après, en 2014.Ce volet des acquisitions serait évidemment très important dans l'enquête pour pratiques anticoncurrentielles que la Commission mène sur Facebook, puisqu'elle se demande si les différents rachats ont pu priver les consommateurs de certains avantages et opportunités.
Source : The Wall Street Journal