Facebook a décidé de suspendre pendant 24 heures la fonction de chat automatisé de la page de Benyamin Netanyahou, Premier ministre d'Israël. Il est en effet reproché à l'agent conversationnel d'avoir adressé à chaque visiteur un message évoquant « les Arabes qui veulent nous détruire tous ».
Benyamin Netanyahou occupe la fonction de Premier ministre d'Israël depuis 2009, après un premier mandat de 1996 à 1999. À l'approche des élections législatives, qui auront lieu le 17 septembre 2019, l'homme politique a choisi d'adopter une ligne susceptible de convaincre les électeurs d'extrême droite du pays, comme en témoigne sa page Facebook officielle.
Chatbot suspendu pendant 24 heures
En la consultant ces derniers jours, les visiteurs recevaient ainsi un message automatique expliquant que le Premier ministre comptait mener « une politique de droite pour un État juif sûr et un Israël fort ». Avec l'objectif de s'opposer à l'idée d'un « gouvernement laïque de gauche, faible, s'appuyant sur des Arabes qui veulent nous détruire tous - femmes, enfants et hommes ».C'est cette dernière mention, en particulier, qui a poussé Facebook à agir. Le réseau social a déclaré avoir « constaté une violation de notre politique en matière de discours haineux ». Par conséquent, la page de Benyamin Netanyahou s'est vue privée de chatbot pendant 24 heures. Et la plateforme a annoncé que de nouvelles mesures pourraient être prises en cas de nouvelles infractions.
Netanyahou nie avoir écrit le texte
Entre-temps, la page a supprimé le message incriminé. Le Premier ministre israélien a d'ailleurs indiqué qu'il n'en était pas l'auteur, mais qu'il s'agissait d'une erreur de la part d'un employé du Likoud, parti politique auquel appartient le chef du gouvernement et qui assure la gestion de la page Facebook.Cependant, le texte semble bien correspondre à l'orientation politique de Benyamin Netanyahou. Plus tôt dans l'année, il avait ainsi déclaré : « Israël n'est pas un État pour tous ses citoyens... Israël est l'État-nation du peuple juif - et seulement le sien ».
Source : The Guardian