The Verge publie des extraits d'une session de questions-réponses entre les employés de Facebook et leur P.-D.G. Zuckerberg, très offensif, donnant son avis en toute franchise sur des sujets sensibles pour le groupe, comme la volonté politique de démanteler le réseau social.
On a peut-être jamais vu Mark Zuckerberg aussi franc et direct dans ses réponses que dans ces extraits audio récupérés et publiés par The Verge ce mardi 1er octobre. Le fondateur de Facebook s'est exprimé en juillet dernier devant une partie de ses employés à l'occasion d'une séance de questions-réponses au cours de laquelle il a pu répondre aux inquiétudes des équipes du réseau social.
Zuckerberg prêt à se battre pour empêcher le démantèlement de sa société
Le sujet brûlant de cette réunion était la question du démantèlement de Facebook, de ses autres produits et de plusieurs sociétés indépendantes, une proposition vivement soutenue par Elisabeth Warren, candidate à l'investiture démocrate pour la prochaine élection présidentielle.Pas de quoi effrayer Mark Zuckerberg qui se dit prêt à aller au combat pour empêcher une telle situation : « ,Vous avez quelqu'un comme Elizabeth Warren qui pense que la bonne réponse est de démanteler les entreprises... Si elle se fait élire présidente, eh bien je parierais que nous aurions de quoi contester en justice, et je parierais également que nous aurions de quoi gagner. Est-ce que cela craint pour nous ? Ouais. Je ne veux pas, dans l'absolu, que nous soyons pris dans un gros procès contre notre propre gouvernement... Mais, en fin de compte, si quelqu'un essaye de menacer quelque chose d'aussi existentiel, tu montes sur le ring et tu te bats ».
Elizabeth Warren a réagi immédiatement sur son compte Twitter en déclarant que « ce qui "craindrait" vraiment, c'est que nous n'arrivions pas à réparer un système corrompu qui laisse de gigantesques entreprises comme Facebook se livrer à des pratiques anticoncurrentielles illégales, piétiner le droit à la vie privée de ses clients, et à plusieurs reprises échouer dans leur devoir de protéger notre démocratie ».
What would really “suck” is if we don't fix a corrupt system that lets giant companies like Facebook engage in illegal anticompetitive practices, stomp on consumer privacy rights, and repeatedly fumble their responsibility to protect our democracy. https://t.co/rI0v55KKAi
— Elizabeth Warren (@ewarren) October 1, 2019
L'affaire Cambridge Analytica a été traitée de manière « trop dramatique » selon le jeune patron
Mark Zuckerberg est également revenu sur les suites de l'affaire Cambridge Analytica et sur ses différentes auditions exigées par le Congrès américain et l'Union européenne : « Certaines de ces enquêtes sont, je trouve, présentées de manière trop dramatique ».« Quand les problèmes sont apparus l'année dernière autour de Cambridge Analytica, j'ai participé à des auditions aux Etats-Unis. J'ai fait des auditions dans l'UE. Cela n'a pas vraiment de sens pour moi d'aller à des auditions dans tous les pays qui veulent que je me présente et qui, franchement, n'ont pas le pouvoir d'exiger cela », a t-il ensuite lâché, expliquant ensuite que les critiques faites à Facebook étaient à son sens déraisonnables mais qu'il fallait se préparer à y faire face.
Le jeune milliardaire, à la suite de cette publication, a assumé ces propos qui selon lui reflètent parfaitement ses opinions sur les grands sujets qui rythment la vie de Facebook depuis plusieurs mois.
Source : The Verge