Facebook va créer de nouveaux emplois au Royaume-Uni pour lutter contre les "contenus nocifs"

Bastien Contreras
Publié le 21 janvier 2020 à 20h07
facebook

L'entreprise de Mark Zuckerberg prévoit d'embaucher 1 000 personnes dans ses bureaux londoniens au cours de l'année 2020. Ces recrutements, principalement concentrés sur des profils techniques, visent notamment à renforcer la lutte du réseau social contre les contenus pouvant nuire à sa large communauté.

Facebook a annoncé la création prochaine de 1 000 nouveaux emplois à Londres, portant à plus de 4 000 son nombre de salariés au Royaume-Uni (environ 43 000 au total dans le monde). D'après le communiqué de l'entreprise, il s'agira majoritairement de postes en ingénierie logicielle, conception de produits et data science.

Préserver l'intégrité de la communauté

La firme s'est également attardée sur l'un des objectifs associés à ces embauches, à savoir le renforcement de son équipe « intégrité de la communauté ». Cette dernière vise notamment à protéger les utilisateurs contre les publications violentes ou haineuses, aussi bien sur Facebook que sur Messenger, Instagram et WhatsApp.

« Une grande partie de ces emplois hautement qualifiés nous aideront à relever les défis d'un Internet ouvert et à développer une intelligence artificielle pour détecter et supprimer les contenus nocifs plus rapidement », a déclaré l'entreprise dans son communiqué.


Une prise de conscience provoquée par le suicide d'une adolescente

De l'aveu même de Steve Hatch, vice-président de Facebook pour l'Europe du Nord, c'est le suicide d'une adolescente britannique qui a poussé le réseau social à investir davantage dans la lutte contre les contenus dangereux. « La mort tragique de Molly Russell nous a fait prendre conscience qu'il y avait un problème sur lequel nous devions faire davantage » a expliqué le dirigeant. Depuis, l'entreprise aurait pris de nouvelles mesures, entraînant la suppression de deux millions de posts sur Facebook et de 800 000 sur Instagram, selon Hatch.

Molly Russell était âgée de 14 ans quand elle s'est donné la mort, en 2017. D'après son père, Ian Russell, les réseaux sociaux ont joué un rôle déterminant dans cette tragédie : « Pour moi, cela ne fait aucun doute : Instagram a contribué à tuer ma fille ».

Source : BBC News
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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salvia34

Ceux qui ont vu le reportage Cash Investigation : « Dans la peau d’un modérateur de contenu » (chez un sous-traitant Facebook), ça n’a choqué personne ce taux d’horreurs que les modérateurs doivent filtrer chaque jour ? Et à quel point ça peut traumatiser à vie les modérateurs en question ? Ca me rappelle aussi l’époque des sites à la « gore gallery » etc… cette demande éternelle et incessante d’horreurs malsaines m’a toujours déstabilisé… pourquoi autant de demandes ?! bref…

Blues_Blanche

Ce serait plus efficace de fermer le réseau :slight_smile:

Popoulo

« Pour moi, cela ne fait aucun doute : Instagram a contribué à tuer ma fille » : peut être que si le gars s’était intéressé à ce que faisait sa fille avec son smartphone, elle ne serait pas décédée. C’est triste certes mais faut pas non plus rejeter toujours la faute sur les autres.

Nmut

Le problème, c’est l’accumulation et les symptômes non visibles. Le terme « contribué » utilisé ici me semble justement bien adapté. Ce n’est pas la cause mais un des facteurs déclenchant et/ou aggravant.
Je ne sais pas si tu as déjà côtoyé des gens qui ce sont suicidé ou qui sont dépressifs, et bien c’est souvent malheureusement indétectable si ils ne font pas la démarche eux-même d’en parler. Les symptômes sont noyés dans le bruit de fond habituel des emmerdes quotidiennes sans signification. Difficile de blâmer ce type.

Palou

Je confirme, l’ayant déjà vécu plusieurs fois. La personne appelle à l’aide silencieusement et cela ne se voit pas/s’entend pas, aucun son ne sort de sa bouche alors qu’il (ou elle) voudrait parler. C’est facile de dire du mal de tout ça sans savoir !

LedragonNantais

Je suis de l’avis de Blues Blanche ( et même plus radical), une fermeture de ces nids a merd* de réseaux sociaux, que ce soit FB, twitter, instagram, snapchat, serait tellement bien.

Nmut

Le problème n’étant pas l’outil mais les utilisateurs, ce n’est pas soigner le mal mais le symptôme donc le problème restera entier… :-/
On est plus sur un problème de société, les instincts comme l’égoïsme, le sectarisme, la méfiance, … deviennent prépondérants et effacent la réflexion, l’empathie, la bienveillance et le respect…

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