Alors que les élections municipales (15 et 22 mars) approchent, le réseau social veut promouvoir la participation citoyenne de ses membres.
Depuis le scandale Cambridge Analytica, placer le terme « élection » et le nom « Facebook » dans la même phrase peut causer des irritations. Pourtant, le géant des réseaux sociaux multiplie les initiatives pour séduire l'opinion, les autorités et les régulateurs du bien-fondé de son activité. Celle d'inciter les utilisateurs de plus de 18 ans à s'inscrire sur les listes électorales pour les élections municipales avant la date limite en fait partie. Focus.
Un module présent jusqu'à la date limite des inscriptions sur les listes électorales
Facebook a annoncé avoir lancé, le mardi 28 janvier, un module d'information prévu pour apparaître dans le fil d'actualité des utilisateurs français de plus de 18 ans du réseau social. L'outil est destiné à rappeler aux membres majeurs la date limite pour s'inscrire sur les listes électorales, pour ainsi participer au scrutin des 15 et 22 mars prochains. Celle-ci est fixée au vendredi 7 février.Notre interview exclusive de David Caroll, lanceur d'alerte dans le scandale Cambridge Analytica/Facebook
Le module incitatif interpelle directement le membre : « Êtes-vous inscrit(e) sur les listes électorales ? Les élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars. Inscrivez-vous avant la date limite du 7 février pour faire entendre votre voix lors des élections ». Le message se termine par un bouton « Inscrivez-vous pour voter » qui comporte un lien qui ramène l'internaute, si celui-ci clique dessus, directement sur la page du site service-public.fr.
Le réseau social indique qu'il rappellera également à ses utilisateurs majeurs la tenue des élections municipales, le jour de ces dernières, en plaçant un autre module, partageable pour que le membre ciblé puisse relayer l'alerte.
Fausses informations, publicités, tromperies... Facebook nous promet une élection et un scrutin propres
Outre la sensibilisation, Facebook affirme lutter contre les fausses informations. « Nous nous sommes engagés à lutter contre la diffusion des fausses informations sur Facebook », indique le réseau social, qui prend « très au sérieux » cette tâche, tout comme la suppression des faux comptes ou des spams.Facebook va créer de nouveaux emplois au Royaume-Uni pour lutter contre les "contenus nocifs"
Facebook collabore également avec des fact-checkers tiers comme CheckNews de Libération ou Les Décodeurs du Monde. Lorsqu'une organisation lui signale un contenu identifié comme étant une fausse information, « nous le faisons apparaître beaucoup plus bas dans le fil d'actualité des utilisateurs », indique la plateforme. Cela limiterait d'environ 80 % la visibilité de ces fausses informations. Facebook nous explique également informer ses utilisateurs de la tromperie causée par une photo, une vidéo ou un article en faisant apparaître un avertissement explicite dessus, indiquant pourquoi le contenu en question est considéré comme faux ou partiellement faux.
Le réseau social rappelle enfin avoir relevé ses exigences concernant les publicités, notamment politiques, qui sont désormais plus strictement encadrées et offrent la possibilité aux utilisateurs de voir qui les finance.
Source : Facebook