Aux États-Unis, les manifestations anti-confinement se multiplient. Défiant les décisions prises individuellement par chaque État américain, elles n'obtiendront cependant pas le soutien de Facebook.
Le réseau social a annoncé lundi 20 avril avoir supprimé des événements liés à des manifestations contre les mesures de confinement.
Facebook ajoute deux émojis pour montrer son affection (malgré la distanciation sociale)
Des événements annulés, d'autres en suspens
Des événements prévus dans les États du Nebraska, du New-Jersey et de la Californie ont déjà été supprimés. Facebook, qui s'est engagé dans la lutte contre la désinformation liée au coronavirus, a affirmé qu'il ne supprimerait les mouvements de protestation anti-quarantaine que si ceux-ci défiaient directement les directives de chaque gouvernement.Ce qui aurait été le cas dans ces trois États, le journaliste de CNN Donie O'Sullivan rapportant sur Twitter que la décision a été prise « après consultation des gouvernements » de chacun d'entre eux. Le reporter ajoute que Facebook travaillerait également avec les dirigeants de quatre États supplémentaires, afin de déterminer si ces « manifestations anti-quarantaine rompent les mesures de distanciation sociale » de ces États.
Says it is working to get answers from New York, Wisconsin, Ohio, and Pennsylvania as to whether anti-quarantine protests breaks those states' social distancing measures.
— Donie O'Sullivan (@donie) April 20, 2020
Des événements marginaux, mais encouragés (entre autres) par Donald Trump
La majorité des Américains approuvent les mesures de restrictions. Selon un sondage effectué en avril par le Pew Research Center, 66 % des personnes interrogées se disent davantage préoccupées par une levée trop rapide des mesures que par une levée trop tardive. Et pourtant, la décision de Facebook ne fait pas l'unanimité. Elle s'oppose tout particulièrement aux déclarations du président Donald Trump, qui s'est récemment prononcé pour une fin rapide du confinement, donnant l'ordre de « libérer » les États du Michigan, du Minnesota et de la Virginie.Selon Politico, cette stratégie a trouvé un écho dans le camp républicain, qui critique Facebook. Des élus disent même avoir été consultés concernant les mesures prises dans leur États respectif, mais ne pas avoir demandé à Facebook de supprimer les événements qui allaient à leur encontre.
NOTE: There were more media inquiries about this than there were participants. https://t.co/KLeI3pQXYX
— Kata D. Hall (@katadhall) April 20, 2020
Si les événements anti-confinement se multiplient, ils restent marginaux et doivent être relativisés. Sur Twitter, Kata Hall, la directrice de communications du gouvernement du Maryland, a même déclaré que les manifestations avaient réuni plus de demandes des médias que de participants à l'événement.
Interrogé sur le sujet, le célèbre P.D.-G. de Facebook, Marc Zuckerberg maintient cependant la stratégie du réseau social, déclarant : « Je pense que beaucoup de choses [...] comme celles-ci peuvent être classées comme une désinformation nuisible ». Pour le moment, la stratégie reste donc la même.
Sources : The Verge, Pew Research Center, Politico