Marissa Mayer, vice-présidente des services de recherche locale chez Google revenait hier sur les nouveautés présentées cette semaine et annonçait les initiatives à venir dans le domaine de la recherche et des outils communautaires.
Anciennement vice-présidente du département de la recherche, Mme Mayer travaille désormais avec près d'un millier de personnes notamment sur la nouvelle version 5.0 de Google Maps annoncée lundi dernier. Interrogé par un blogueur de Techcrunch sur les efforts de Google dans le domaine des réseaux communautaires, Marissa Mayer laisse entendre que la société parie sur le web social hyperlocal : « Il s'agit d'un investissement majeur chez Google ».
D'ailleurs, les ingénieurs planchent actuellement sur un dispositif de recherche contextuelle. « Nous souhaitons diffuser auprès des internautes des informations en complément de leur surf », explique Marissa Mayer. Ces résultats se baseront sur l'historique de recherche et sans doute d'autres données par exemple le surf de ses contacts. Elle ajoute que la géo-localisation fait également partie de la donne. Pour illustrer cette idée elle explique : « si vous êtes au restaurant nous pouvons vous présenter automatiquement le menu sur votre téléphone et même ce que vos contacts ont mangé à cet endroit ».
Les premiers efforts de la société dans ce domaine restent cependant mitigés. En effet, Google Latitude, désormais implementé au sein de Google Maps, avait soulevé plusieurs problèmes dans le domaine de la vie privée en permettant de suivre à la trace ses contacts ayant choisi de partager leur position. La dirigeante admet que Latitude n'est pas encore au point et avoue qu'elle ne se sent véritablement à l'aise avec cette application qu'en partageant sa position avec un nombre limité de contacts. A l'avenir, de nouvelles couches devraient compléter ce service, notamment une fonctionnalité de check-in similaire à celle de Foursquare.
Dans les six mois à venir, Google devrait également procéder à davantage d'acquisitions. Si Mme Mayer n'a pas souhaité confirmer les supposées discussions avec Groupon, Yelp ou Twitter, elle admet cependant que les rachats sont de plus en plus difficiles au fur et à mesure que la firme de Mountain View grossit sa masse salariale. « Faut-il procéder à une intégration des salariés ? Si oui, dans quel département ? C'est très compliqué et pour chaque affaire nous dessinons une stratégie bien précise ».
Enfin concernant les efforts globaux de Google dans le web social, Marissa Mayer admet également que la firme n'a pas su s'imposer. Elle n'en reste pas moins optimiste : « nous sommes les premiers sur la recherche, sur la publicité » et concernant le web social « nous voulons vraiment faire les choses bien cette fois ».