Une organisation américaine chargée du respect des libertés sur Internet vient d'initier une action visant à faire reculer Google. Sa plainte fait suite à la décision de la direction de Google de procéder à une simplification drastique des règles de confidentialité des services édités par la firme. Ces nouvelles règles permettront à une fonctionnalité de Google d'exploiter plus directement les informations partagées sur un autre produit. Un utilisateur sera alors identifié comme une seule et même personne pour l'ensemble des services Google (Gmail, Google Search, Youtube, Google Agenda...).
L'Electronic Privacy Information Center (EPIC) considère que ces modifications peuvent être susceptibles de porter atteinte à l'utilisateur. L'organisation attaque non pas directement la firme américaine mais demande à la FTC (la Commission chargée du Commerce) d'enjoindre Google de mettre un terme à sa volonté d'unification des politiques de traitement des informations personnelles.
Interrogé par le latimes, un représentant de Google n'a pas commenté l'attaque mais a rappelé que cette « mise à jour de la politique de traitement de la confidentialité permettra de comprendre plus facilement nos engagements en la matière. Nous avons également pris soin de nous assurer que tous les utilisateurs seront correctement informés par la mesure. De toute manière, nous continuerons de laisser le contrôle à ceux qui utilisent Google ».
De son côté, l'EPIC estime que Google a violé un accord-cadre passé avec la FTC portant sur les conditions d'utilisation du réseau social Google+. En effet, depuis juin dernier, le groupe est au centre d'une enquête menée par l'autorité chargée de faire respecter les règles du Commerce. Cette dernière est donc en train de mettre à l'étude la façon dont Google positionne ses propres services dans les pages de résultat de son moteur de recherche mais également les « résultats personnalisés » issus des publications sur Google+.
Sans attendre les conclusions de cette étude, l'EPIC a indiqué qu'elle souhaitait que les modifications prévues par Google ne soient pas implémentées comme prévu à la date du 1er mars prochain.