Depuis juin 2011, Google fait l'objet d'une enquête menée par la FTC (Federal Trade Commission), l'organisme américain chargé de superviser les pratiques commerciales aux Etats-Unis. La procédure, motivée par un soupçon d'abus de position dominante, vise notamment à étudier la façon dont Google positionne ses propres services dans les pages de résultat de son moteur de recherche.
La semaine dernière le géant de la Silicon Valley dévoilait une nouvelle version de son moteur avec un affichage présentant des « résultats personnalisés » issus de ses publications sur Google+ ou de celles de ses contacts. Cette initiative n'a pas laissé les internautes indifférents et notamment Twitter. Alex Macgillivray, conseiller général de Twitter et ancien avocat de Google, expliquait que Twitter était devenu une source primaire pour les flash infos et méritait donc d'être mieux intégré à Google. « Nous craignons qu'avec les changements opérés sur Google l'information soit plus difficile à trouver. Nous pensons que cela est mauvais pour les internautes, les éditeurs, les agences d'actualités ainsi que les utilisateurs de Twitter », déclarait ainsi M. Macgillivray.
Le magazine Bloomberg rapporte les propos de Adam Kovacevich, porte-parole de Google qui affirme : « nous pensons que les améliorations du moteur de recherche rendront service aux consommateurs. Les lois permettent d'aider les consommateurs en tirant parti des innovations, pas d'aider la compétition ».
La FTC devra donc déterminer les réelles motivations de Google pour la mise à jour de son moteur annoncée la semaine dernière. Une fois de plus le débat vis-à-vis des résultats de recherche est relancé. Si l'on pourrait s'interroger sur les obligations de Google à rester objectif sur les résultats de son moteur, la firme doit cependant libre place à la concurrence. Reste à savoir si la Commission Européenne, qui mène également une enquête sur la société californienne, se penchera sur la question.