Le procès de Meta pour pratiques anticoncurrentielles se poursuit aux États-Unis. Et ce 22 avril, le témoignage de Kevin Systrom, cofondateur et ancien patron d'Instagram, n'a peut-être pas arrangé les affaires du géant des réseaux sociaux.

Mark Zuckerberg a témoigné la semaine dernière, révélant qu'il s'attendait à possiblement devoir se séparer des deux plateformes depuis 2018. Il a aussi expliqué que sans l'acquisition par Meta, ces dernières ne seraient jamais devenues les mastodontes qu'elles sont aujourd'hui. Un avis qui n'est pas partagé par Systrom.
Zuckerberg, un patron jaloux et restrictif ?
Pendant près de six heures, l'ancien P.-D.G d'Instagram a livré un témoignage offrant une nouvelle perspective sur cette affaire. Car selon lui, la plateforme serait devenue extrêmement populaire même sans l'aide de Facebook. Il a d'ailleurs affirmé que le succès d'Instagram est survenue malgré les actions de sa maison mère, et non grâce à elles.
Kevin Systrom et l'autre cofondateur d'Instagram, Mike Krieger, ont quitté l'entreprise en 2018, frustrés par les ingérences de Zuckerberg dans les opérations du réseau social, a-t-il soutenu. Car le fondateur de Facebook aurait privé la plateforme de ressources critiques, notamment en matière de sécurité, et limité sa croissance pour éviter de nuire à l'engagement des utilisateurs sur Facebook. L'homme d'affaires est ainsi décrit comme un patron jaloux et restrictif.
Lors de l'audience, l'avocat de Meta, Kevin Huff, a tenté de discréditer les dires de Systrom, mais ce dernier est toujours resté ferme dans ses déclarations. « Nous étions une menace pour leur croissance », a-t-il asséné.

Des déclarations qui vont dans le sens de la FTC
Cette intervention pourrait changer la donne, car elle va effectivement dans le sens des allégations de la FTC : l'acquisition d'Instagram n'a pas été bénéfique pour la plateforme, mais plutôt utilisée comme un moyen de neutraliser un concurrent potentiel.
L'issue du procès pourrait s'avérer catastrophique pour Meta. Si l'entreprise est reconnue coupable, elle risque d'être forcée à se séparer d'Instagram, de WhatsApp ou voire des deux. Chacune de ces plateformes compte aujourd'hui plusieurs milliards d'utilisateurs.
- Des interactions faciles par de nombreux canaux (publications, Stories, messagerie, etc.)
- Un réseau social adapté aux préférences des utilisateurs dans la gestion de leur compte
- De nombreux types de contenus à créer, à partager et à consulter
Source : The Verge