La possibilité d'une vente forcée d'Instagram et de WhatsApp trotte dans la tête de Mark Zuckerberg depuis de nombreuses années déjà. À tel point que le dirigeant a même envisagé de prendre les devants.

Ce lundi 14 avril, c'est ouvert un procès potentiellement historique pour l'antitrust américain. Meta affronte la Federal Trade Commission (FTC), qui l'accuse de pratiques anticoncurrentielles pour les rachats d'Instagram et de WhatsApp, survenus en 2012 et 2014 respectivement. L'issue de cette affaire pourrait s'avérer dramatique pour le géant des réseaux sociaux, une vente forcée des deux plateformes n'étant pas à exclure.
Zuckerberg a senti le vent tourné
Et c'est une éventualité que Zuckerberg anticipe depuis 2018, au moins. Le contenu d'un e-mail envoyé à cette époque par le dirigeant ne laisse pas l'ombre d'un doute : « Alors que les appels à la scission des grandes entreprises technologiques se multiplient, il y a une chance non négligeable que nous soyons obligés de séparer Instagram et peut-être WhatsApp dans les 5 à 10 prochaines années de toute façon », indiquait-il.
Lors de son témoignage au tribunal, le P.-D.G a expliqué qu'il devait « prendre en compte la direction que semblait prendre la politique à l'époque ». Depuis cette période, de nombreuses poursuites antitrust ont été intentées par les autorités américaines. Selon la FTC, Meta a préféré acquérir ses rivales plutôt que de les concurrencer, affectant directement le marché des réseaux sociaux ainsi que les utilisateurs. Des allégations auxquelles Zuckerberg s'attendaient.
Car contre toute attente, il réfléchissait, à cette période, à potentiellement céder Instagram. « Je commence à me demander si la scission d'Instagram n'est pas la seule structure permettant d'atteindre un certain nombre d'objectifs importants », peut-on lire dans le courriel.

Instagram a grandi au détriment de Facebook
En réalité, Mark Zuckerberg était frustré que le succès d'Instagram se fasse au détriment de Facebook. Des mesures concrètes ont été prises pour tenter d'éradiquer ce problème, comme l'augmentation du nombre de publicités sur Instagram pour que Facebook ne porte pas seul la charge commerciale de l'entreprise.
La perte de vitesse du réseau social a été tel que l'homme d'affaires a aussi pensé à effacer les listes d'amis des utilisateurs ; une initiative qui, selon lui, visait à insuffler une nouvelle dynamique à la plateforme en revenant à ses origines et en encourageant des interactions plus authentiques.
De toute évidence, le patron de Meta a depuis changé d'avis sur une scission d'Instagram. Comptant plus de 2,5 milliards d'utilisateurs à travers le monde, le réseau social est aujourd'hui un véritable mastodonte qui rapporte très gros à la société.
- Des interactions faciles par de nombreux canaux (publications, Stories, messagerie, etc.)
- Un réseau social adapté aux préférences des utilisateurs dans la gestion de leur compte
- De nombreux types de contenus à créer, à partager et à consulter