L'affaire datait de fin avril : les associations L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), J'accuse! Action internationale pour la justice (AIPJ), SOS Racisme et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) avaient alors saisis la justice pour tenter d'interdire à Google la possibilité d'associer automatiquement le mot « juif » à une requête liée au nom d'une personne, généralement une personnalité, dans son moteur de recherche. Près d'un mois plus tard, le tribunal de Paris annonçait la nomination d'un médiateur pour démêler ce litige, avec une date d'audience fixée au 27 juin.
Ce matin, Google a annoncé le règlement du conflit par « un accord de médiation » : « Google soutient les initiatives d'éducation et d'information contre le racisme et l'antisémitisme. Nous accompagnerons les associations dans le développement et la promotion de projets pour sensibiliser les internautes aux valeurs de tolérance et de respect. »
En somme, la firme de Mountain View s'est finalement associé aux organismes qui l'accusaient, sous la forme d'un partenariat. Une décision confirmée par Jonathan Hayoun, le président de l'UEJF : contacté par nos soins, il nous a expliqué que les associations « ne sont plus en conflit avec Google, qui est désormais partenaire. Il a été convenu que les termes de l'accord resteront pour le moment confidentiels, ce qui explique le communiqué très court de Google. » Il a par ailleurs précisé que les fruits de ce partenariat, qui inclut l'UEJF, J'accuse!, SOS Racisme, Mémoire 2000, le MRAP et la LICRA, seront prochainement visibles sur Google.