Google vient discrètement de mettre fin à un système permettant aux utilisateurs de savoir quels type de recherche peuvent être sujettes à la censure. La firme a simplement confirmé au Wall Street Journal la fermeture de l'outil sans pour autant livrer d'avantage de précisions.
Ce système permettait aux utilisateurs situés en Chine d'être avertis, lorsqu'ils entrent un mot clé sur le moteur de recherche, si ce dernier peut diriger vers des liens bloqués. « En incitant les gens à revoir leurs requêtes, nous espérons réduire ces perturbations et améliorer notre expérience de l'utilisateur de la Chine continentale », précisait ainsi la firme en mai dernier.
Si l'argument invoqué à l'époque par le géant américain semblait clair, il faisait néanmoins référence aux accusations de cyber-attaques proférées début 2010 à l'encontre de la Chine. La société américaine expliquait que plusieurs comptes Gmail de journalistes et dissidents locaux avaient été piratés et menaçait de fermer sa filiale chinoise. Google avait finalement décidé de rediriger le site google.cn vers google.com.hk.
Google laisse donc de côté ses notifications de la censure chinoise. Un choix qui pourrait peut-être servir à réchauffer les relations entre les deux entités. De son côté, Eric Schmidt, le président du conseil d'administration de la firme est actuellement en Corée du nord pour un « voyage à titre personnel » selon la communication du groupe. Il pourrait, qui sait, faire un crochet par la Chine avant son retour.