Alors que Google est au cœur d'une enquête menée par Commission européenne qui scrute les pratiques de la société sur son moteur de recherche, une étude, américaine cette fois, s'est également intéressée au positionnement des résultats.
Mené par les professeurs Michael Luca et Tim Wu, ce rapport est sans appel : Google modifierait bien les résultats géolocalisés d'une requête pour mettre en évidence son contenu. Le hic : cette étude a été conjointement menée par l'équipe de Yelp, l'une des sociétés ayant formulé sa plainte contre Google à Bruxelles et spécialisée dans... les recherches locales. Autant dire qu'elle doit donc être prise avec des pincettes.
Google a fait l'objet d'une enquête par la FTC, la Federal Trade Commission aux États-Unis. En 2012, des membres de cette agence ont conclu que Google multipliait les tactiques anticoncurrentielles et abusait de son monopole sur le domaine de la recherche au détriment de ses concurrents et des consommateurs. Dans un document récupéré au mois de mars dernier par le Wall Street Journal, les membres de la FTC affirmaient que les pratiques de Google « blesseront vraiment le consommateur ainsi que l'innovation sur les marchés de la recherche en ligne et de la publicité ».
Pourtant la FTC n'a rien fait et en attendant les résultats de l'enquête européenne, Yelp entend démontrer que Google manipule bel et bien son moteur. Une série de tests a été menée afin de mesurer l'impact des résultats directs extraits de Google+ et Google Maps, lesquels sont placés dans la localbox au-dessus des autres résultats organiques.
Selon Yelp, les données de la localbox masqueraient non seulement les sites concurrents à Google mais ils ne rendraient pas forcément service aux internautes. Sur 2690 individus participant a cette étude, 45 % d'entre eux seraient plus enclins à cliquer sur un lien traditionnel plutôt que de sélectionner un résultat mis en avant par Google.
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