À quelques mois des élections européennes, Google annonce avoir pris des mesures sérieuses pour que ces dernières se tiennent au mieux et en toute transparence.
Après le scandale impliquant Facebook lors des dernières élections américaines, quelques-uns des mastodontes technologiques de la planète ont adopté en septembre dernier un code de conduite auprès de la Commission européenne, en signe de garantie d'une transparence de la publicité politique et d'une lutte conte les fake news. Jeudi, Google a donc dévoilé les produits et programmes mis en place pour protéger les 350 millions d'électeurs de l'Union européenne appelés à se prononcer en mai 2019 pour élire les 705 députés du Parlement européen.
Google va créer une bibliothèque virtuelle accessible aux citoyens
Pour cette cuvée 2019 des élections européennes, Google va mettre à disposition des électeurs de l'UE des informations électorales visant à aider les électeurs à comprendre ces élections et à les aider à trouver les informations dont ils ont besoin pour voter.En matière de publicité politique, Google demandera aux annonceurs mentionnant un parti ou un candidat d'indiquer « clairement » aux citoyens de l'UE qui a payé pour cette publicité. La firme de Mountain View précise également qu'elle vérifiera l'authenticité des annonceurs. Et ce n'est pas tout puisqu'elle présentera un rapport sur la transparence des annonces électorales ainsi qu'une bibliothèque d'annonces interrogeables dans laquelle seront recensées diverses informations sur les acheteurs des publicités électorales, sur les destinataires, et les sommes dépensées. Une sorte d'open data qui sera accessible à tous : praticiens, citoyens et chercheurs.
Une collaboration avec les agences de presse pour lutter contre les fake news
Google entend assurer la sécurité de ses propres plates-formes et comptes aussi collaborer avec les responsables électoraux, les journalistes, les organisations de défense des droits de l'Homme et autres acteurs de l'UE. Pour se faire, l'entreprise américaine propose une formation en matière de sécurité, destinée aux groupes les plus exposés aux attaques par hameçonnage.Enfin, Google News Lab collaborera étroitement avec les agences de presse des 27 pays de l'Union européenne pour faciliter la vérification des faits en ligne et partir à la chasse aux fake news.
Le comble, c'est que Google collectera les données des professionnels de la politique pour assurer une meilleure transparence de ses activités. Mais c'est pour la bonne cause, non ?