Twitter

Alors qu'informations erronées et théories conspirationnistes prolifèrent sur les réseaux sociaux, Twitter tend à mettre en place des mesures de prévention.

En quelques mots :

  • Un label pour les tweets douteux : Twitter a annoncé lundi que les tweets partageant des informations erronées concernant le coronavirus seraient désormais assortis d’un message d’alerte et d’un lien vers des informations fiables. Les tweets susceptibles de nuire à la santé publique seront également labellisés comme tels. Ce type de label, déjà utilisé pour combattre la désinformation sur le réseau social, aura un effet rétroactif et sera donc également accolé aux tweets partagés avant cette annonce.
  • La modération, une tâche délicate : l’épidémie de coronavirus a entraîné la circulation à grande échelle de nombreuses théories conspirationnistes, pointant la responsabilité de la 5G dans l’épidémie, avançant que le virus aurait été fabriqué dans un laboratoire détenu par Bill Gates, ou encore que le COVID-19 n’existerait tout simplement pas. Celles-ci font peser une pression supplémentaire sur les plateformes de contenus par rapport aux fausses informations ordinaires, dans la mesure où le non-respect des consignes de santé se traduit ici immédiatement par des victimes supplémentaires. Difficile, dans ce contexte, de distinguer ce qui doit être retiré car trop dangereux de ce qui mérite une simple mise en contexte. Un casse-tête en perspective pour les modérateurs, sur Twitter et au-delà.
  • Trouver un équilibre entre liberté d’expression et lutte contre la désinformation… Fin 2019, Twitter a mis en place une série de règles pour clarifier la modération du contenu sur sa plateforme. En particulier, le réseau social a annoncé qu’il se refusait à supprimer les informations erronées, à l’exception de celles susceptibles de menacer l’intégrité physique d’une ou plusieurs personnes. En revanche, Twitter met en garde ses utilisateurs contre l’aspect douteux de ces informations, en leur procurant d’autres sources d’informations plus fiables. Cette nouvelle décision constitue donc une application de ces principes au contexte du coronavirus. Elle vise à permettre aux utilisateurs de s’exprimer librement tout en limitant les dommages causés par la désinformation.