Le réseau social travaille sur une nouvelle fonctionnalité visant à mieux lutter contre la désinformation, un fléau souvent reproché au petit oiseau bleu.
Pour lutter contre la prolifération de contenus visant à nourrir la désinformation, Twitter s'est dit que l'aspect participatif de sa plateforme pourrait être d'un précieux soutien dans cette entreprise, en renfort à ses modératrices et modérateurs, qui laissent parfois passer certains tweets potentiellement nocifs. Ainsi, le réseau social est en train de travailler sur une prochaine fonctionnalité, baptisée « Birdwatch », comme le confirment nos confrères de TechCrunch.
Destiné à devenir un outil à part entière et bienveillant de Twitter
Cet outil sur lequel planche Twitter doit permettre aux utilisateurs du réseau social d'ajouter à une sorte de liste un tweet assimilé à de la désinformation, grâce à un petit bouton de signalement qui serait ajouté dans le menu déroulant du tweet, sur lequel on retrouve aujourd'hui d'autres fonctionnalités comme le blocage du compte, le signalement du post ou la possibilité de masquer le compte ou la conversation.
Une fois le tweet ajouté à cette liste, il devrait être possible de lui attacher une note pour alerter la communauté sur les dérives potentielles pouvant être entrainées par le message. Chaque utilisateur qui se livre à un signalement pourra retrouver celui-ci sur son propre compte Twitter, à l'instar des autres onglets « Sujets », « Moments » ou « Statistiques », et être accessible à tous.
L'ingénieure adepte des fonctionnalités cachées, Jane Manchun Wong, a repéré ce qui pourrait devenir, à terme, une future fonctionnalité du réseau social. En cherchant dans le code du réseau social, elle a pu en dénicher une version, qui n'était pas encore nommée Birdwatch. Et ces derniers jours, une interface assez similaire a été découverte sur la version iOS de Twitter.
Twitter ne laissera sans doute pas tous les utilisateurs accéder à la fonctionnalité
Le spécialiste des réseaux sociaux Matt Navarra, basé à Cardiff, avait publié des captures d'écran de Birdwatch à la fin du mois de septembre. Sur celles-ci, on s'aperçoit que de petites lunettes apparaissent en bonne position sur la droite de la ligne de la date et de l'heure de publication du tweet. Ce bouton permet d' « Ajouter à Birdwatch » un tweet, et ensuite, le principe reste le même que celui expliqué par Jane Manchun Wong, qui a dévoilé, samedi, ce qui semble être le formulaire qui servira à guider les utilisateurs dans le signalement du tweet incriminé via Birdwatch.
Si cette fonctionnalité est sur le papier prometteuse, on ignore si tous les utilisateurs pourront y avoir accès et si tous les tweets pourront être ciblés par Birdwatch. Afin d'éviter les dérives et les signalements à tout-va, Twitter pourrait avoir l'idée de limiter l'accès à cette action à certains utilisateurs ou spécialistes de la vérification des faits et des informations, et/ou de les limiter à certains sujets, politiques par exemple.
Le crowdsourcing pourrait en tout cas lever une épine du pied de Twitter, à la fois sur le plan financier, la modération représentant une charge importante, et sur le plan qualitatif, le réseau social faisant l'objet de critiques régulières au sujet de la désinformation.
Source : TechCrunch