Selon Nick Clegg, responsable des affaires publiques de l'entreprise, Facebook et Instagram ont déjà évité la publication de 2,2 millions de publicités cherchant à entraver le bon déroulement du scrutin de l'élection présidentielle américaine, qui doit démarrer le mardi 3 novembre.
Facebook cherche à tout prix à éviter la répétition de la situation de l'élection présidentielle de 2016, quand ses plateformes avaient été utilisées comme moyens de manipulations politiques de masse. Cette année, plus de 120 publications ont déjà été supprimées.
Nick Clegg défend un dispositif massif de Facebook
Le vice-président de Facebook en charge des affaires publiques et de la communication a donné ces chiffres à l'occasion d'une interview avec le Journal du Dimanche.
Il affirme ainsi que « 2,2 millions de publicités ont été rejetées » et que « 120 000 posts Facebook et Instagram ont été retirés pour tentative d'entrave à la participation au scrutin ». En parallèle, « des
avertissements ont été affichés sur 150 millions de fausses informations vérifiées par des médias indépendant », comme l'Agence France-Presse.
Le dispositif humain et technologique mis en place par Facebook pour protéger l'intégrité de cette élection est, toujours selon Nick Clegg, colossal : «Trente-cinq mille collaborateurs s'occupent de la sécurité de nos plateformes et contribuent ainsi aux élections. Nous avons établi des partenariats avec 70 médias spécialisés, dont cinq en France, dans
la vérification d'informations ».
Il note aussi l'utilisation d'outils d'intelligence artificielle qui ont « permis
la suppression de milliards de publications et de faux comptes avant même qu'ils ne soient signalés », tant sur Facebook que sur Instagram. Les données des comptes et publications citées plus haut seront conservées par l'entreprise durant sept ans.
Le grand chamboulement des réseaux sociaux
À l'instar de Facebook, le monde des réseaux sociaux et de la tech se mobilise pour éviter un nouveau Cambridge Analytica et promet de nombreux efforts en matière de transparence et modération.
Depuis novembre 2019, Twitter, par exemple, banni les publicités politiques. Facebook, qui s'y était longtemps refusé, fera de même une semaine avant les élections.
En parallèle, le réseau social à l'oiseau bleu a mis en place de nouvelles « mesures d'intégrité ». Un message spécial s'affichera bientôt quand un utilisateur voudra retweeter un tweet étiqueté comme trompeur afin d'éviter sa viralité. Par ailleurs, les candidats ne pourront pas revendiquer une victoire électorale sur les réseaux sociaux avant que celle-ci ne soit officielle. Facebook a également annoncé que les résultats arriveront plus tard sur sa plateforme cette année.
Enfin, du côté de Twitter, on relève la distribution de clés de sécurité matérielles pour les employés afin d'éviter les tentatives de phishing ou d'intrusion du réseau.
Source : Le Journal du Dimanche, Neowin