© Twitter
© Twitter

Dans un billet de blog, Twitter a annoncé le lancement de Birdwatch, son nouveau système de fact-checking pour lequel ses propres utilisateurs peuvent participer. 

À l’instar d’autres réseaux sociaux, Twitter a connu de nombreuses difficultés à endiguer la propagation de fausses informations, un problème qui s’est largement amplifié à cause de la pandémie de COVID-19 et de l’élection présidentielle américaine. Si la plateforme a introduit les étiquettes pour signaler les tweets douteux et interdit les copier-coller, ce nouveau programme va plus loin. 

Les utilisateurs se chargent eux-mêmes du fact-checking

« Birdwatch permet aux gens d'identifier les informations dans les tweets qu'ils pensent être trompeurs et de rédiger des notes qui fournissent un contexte informatif. Nous pensons que cette approche permet de réagir rapidement lorsque des informations trompeuses se répandent, en ajoutant un contexte auquel les gens font confiance » écrit Keith Coleman, vice-président chez Twitter. Ainsi, les utilisateurs souhaitant participer au programme pourront s’y inscrire et, lorsqu’ils verront passer une information fausse ou non vérifiée, seront en mesure de l’indiquer. 

Lorsqu’un fact-checking aura rencontré un large consensus auprès de nombreux contributeurs, les nouveaux éléments seront alors visibles sur le tweet. Pour l’instant, Birdwatch n’est disponible qu’aux États-Unis et ouvert à un nombre restreint d’utilisateurs, tandis que les notes apportées par les fact-checkeurs sont disponibles sur un site séparé de Twitter. La plateforme explique vouloir attendre de perfectionner son système avant de les faire apparaître directement sur son réseau social. 

Twitter joue la carte de la transparence

Twitter déclare avoir interrogé plus de 100 personnes rattachées au domaine de la politique, la majeure partie d’entre elles lui assurant que l’ajout de contexte à un tweet est une bonne méthodologie. Par ailleurs, l’approche communautaire voulue par la plateforme pourrait également être plus efficace, puisque le fact-checking émanera des utilisateurs et pas d’une figure d’autorité. 

Le réseau social veut jouer la carte de la transparence au maximum. En plus de dévoiler les algorithmes utilisés pour le développement de Birdwatch, toutes les données servant au système seront accessibles au public et téléchargeables au format TSV. D’ailleurs, il est d’ores et déjà possible de se procurer le système de classement initial de Birdwatch sur GitHub

« Nous savons qu'il y a un certain nombre de défis à relever pour construire un système communautaire comme celui-ci - de la résistance aux tentatives de manipulation à la garantie qu'il n'est pas dominé par une simple majorité ou biaisé en fonction de la répartition des contributeurs. Nous nous concentrerons sur ces aspects tout au long du projet pilote » assure Twitter, tout en invitant ses utilisateurs à rejoindre le programme. Il faudra néanmoins s’armer de patience pour le voir arriver en France. 

Sources : The Verge, Twitter