Les Blu-ray vidéo exploitent des codecs audio et vidéo répandus, le VC-1 ou le H.264, le Dolby Digital ou le DTS, que même les logiciels libres savent décoder, mais ils implémentent aussi quelques spécificités, ainsi que des verrous numériques.
libbluray
La « libbluray » est une bibliothèque multiplateforme assurant la prise en charge des listes de lecture spécifiques et des menus en Java des Blu-ray.Publiée vendredi dernier, la nouvelle version 0.2.3 de cette bibliothèque, la troisième en date, corrige un problème de fuites de mémoire et améliore la gestion des langues : lorsque la langue par défaut du logiciel n'est pas disponible, la première langue disponible est désormais sélectionnée (souvent l'anglais), et les sous-titres sont désormais automatiquement désactivés s'ils sont de la même langue que la bande son (sauf s'il s'agit de sous-titres pour malentendants).
libaacs
Le cas échéant, la bibliothèque susmentionnée fait appel à la bibliothèque « libaacs » pour déchiffrer les disques protégés contre la copie, soit la quasi-totalité des Blu-ray commerciaux.La version 0.5.0 sortie simultanément, la quatrième en date, inaugure la prise en charge d'OS X, au travers d'I/O Kit, qui permet de communiquer avec les périphériques. Elle corrige également un problème empêchant la détection du chiffrement AACS avec certaines versions 32 bits de Windows.
Associée à une base de données de clés, que les utilisateurs peuvent calculer puis s'échanger sur des forums, « libaacs » déchiffre de manière plus ou moins détournée les films protégés par le DRM AACS. Son utilisation est donc illégale dans les pays qui interdisent les contournements, y compris pour des raisons d'interopérabilité.
En France, le contournement des DRM est interdit par la loi DADVSI. VideoLAN, éditeur de VLC et hébergeur de ces bibliothèques développées par les équipes du célèbre forum Doom9, a ainsi demandé une dérogation à l'Hadopi au mois d'avril. Mais ce dossier ne sera présenté qu'à la rentrée.