VLC 2.0 : la prochaine version majeure en détails et en RC

Romain Heuillard
Publié le 30 janvier 2012 à 13h02
VideoLAN a publié vendredi la première Release Candidate (RC1) de la prochaine version de « VLC media player », l'occasion de faire le point sur les nouveautés de cette mise à jour majeure. Un an et demi après la version 1.1, on parle d'ailleurs de « VLC 2.0 », et non plus de VLC 1.2 comme c'était initialement prévu.

00C0000002009830-photo-logo-de-vl-c-media-player.jpg

Jean-Baptiste Kempf, président de l'association VideoLAN, promet néanmoins que VLC n'est pas atteint du syndrome Google Chrome ou plus récemment Mozilla Firefox, et que le changement de branche est pleinement justifié par l'ampleur des travaux.

Cœur vidéo réécrit

Comme souvent avec les mises à jours majeures, les principaux apports sont sous le capot. VLC nom de code « TwoFlower » inaugure pour commencer une réécriture du cœur vidéo.

Si VLC 1.1 inaugurait le décodage matériel de la vidéo, VLC 2.0 pousse quant à lui encore plus loin l'exploitation des GPU modernes. Les sous-titres sont désormais rendus indépendamment de la vidéo, à la définition affichée, ce qui met un terme au rendu de mauvaise qualité sur les vidéos SD (définition standard). La conversion de l'espace colorimétrique YUV vers RGB est quant à elle assurée par le GPU lorsque l'OpenGL est utilisé, ce qui améliore encore les performances en déchargeant le CPU. Les fondations pour la prise en charge de la vidéo stéréoscopique (3D) ont été posées, en vue d'une prochaine mise à jour.

VLC 2.0 accueille en outre de nouveaux filtres, en particulier un filtre de suppression du bruit (HQDN3D pour High Quality DeNoise 3D), un filtre de suppression des aplats (gradfun), un filtre de conversion de cadence de lecture (inverse telecine), ou encore un filtre de stabilisation.

01FC000004911176-photo-vlc-media-player-2-0.jpg

Blu-ray et décodage multi-cœur

Le principal atout de VLC et ce qui l'a rendu si populaire, c'est indéniablement sa prise en charge des formats et des codecs en toute autonomie. Pour autant il était jusqu'à présent souvent moins performant qu'un codec dédié. « TwoFlower » comble son retard en accueillant le décodage multi-cœur des codecs les plus populaires que sont le H.264, le WebM et le DivX, ce qui améliore considérablement les performances, en particulier en Full HD.

Le logiciel inaugure en outre une prise en charge élémentaire des Blu-ray, c'est-à-dire sans les menus et à condition qu'ils ne soient pas protégés, faute de licence, ce qui est généralement le cas des copies de sauvegarde.

01CA000004911094-photo-vlc-media-player-2-0.jpg

Interface remaniée

Terminons avec la partie émergée de l'iceberg, l'interface, qui est indéniablement le point faible de VLC mais qui n'a pas évoluée depuis des années pour autant.

VLC 2.0 devrait enfin combler cette lacune, à commencer par la version Mac OS dont l'interface a entièrement été réécrite. Elle correspond désormais aux standards du genre, avec une fenêtre unifiée présentant une barre latérale, et une esthétique inspirée au choix de QuickTime X ou d'iTunes. La prise en charge du plein écran de Lion est malheureusement de la partie, ce qui enlève la gestion du multi-écran.

L'interface pour Windows et Linux est pour l'heure inchangée, mais elle devrait elle aussi être remaniée.

0180000004911096-photo-vlc-media-player-2-0.jpg


VLC 2.0 est donc disponible dès à présent sous forme de « Release Candidate », c'est-à-dire d'une version préliminaire candidate au titre de version finale. Toutes les fonctions sont donc incluses, mais certains problèmes ont déjà été identifiés et entraineront probablement la publication d'une seconde RC.
Romain Heuillard
Par Romain Heuillard

C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles