Linux poursuit sur son élan de modernisation. Après une version 3.4 qui avait inauguré une toute nouvelle architecture hybride, Linux 3.5 modernise plusieurs aspects en faisant table rase du passé. Le gestionnaire des exceptions pour l'architecture x86 s'est effectivement allégé de 20 ans de présupposés accumulés, tout comme le gestionnaire d'erreurs de mémoire vive (EDAC) enfin adapté aux contrôleurs modernes.
Toujours sur le plan purement matériel, le noyau Linux inaugure une fonction « autosleep », alternative aux « wakelocks » d'Android, qui ne plaisent pas aux développeurs historique de Linux en dépit du début de fusion des deux noyaux il y a quatre mois. Les deux fonctions répondent à la même finalité : mettre en veille un dispositif dès qu'il est au repos, mais son implémentation est différente.
Linux 3.5 améliore également la gestion du réseau, en particulier avec l'intégration de l'algorithme CoDel, qui améliore la gestion du remplissage des tampons TCP pour réduire la latence.
Enfin, une mise à jour du noyau n'en serait pas une sans ses optimisations sur les systèmes de fichiers. L'EXT4 bénéficie ainsi d'une nouvelle fonction lui permettant de détecter et de réparer des données corrompues à l'aide de blocs redondants de type CRC-32, et le Btrfs d'une fonction lui permettant d'exclure les fichiers provoquant trop d'erreurs.
Les sources du noyau Linux 3.5 sont donc disponible depuis samedi. Les principales distributions devraient prochainement le mettre à disposition sous forme de paquets binaires qu'on installe en deux clics ou deux lignes de commande. D'ici là, les plus téméraires pourront obtenir des explications plus pointues sur LinuxFr.