Les dernières versions du kernel ont principalement apporté ou amélioré la prise en charge de nouvelles architectures, et en particulier de l'architecture ARM qui envahit le marché depuis quelques temps. Linux se tourne plus que jamais vers l'avenir et dans cet élan il commence à se débarrasser des plus anciennes architectures.
Adieu i386
À commencer par l'architecture i386, celle des tous premiers processeurs Intel, inaugurée en 1986, il y a près de trente ans ! C'est avec et pour cette architecture que Linus Torvalds a commencé à développer Linux en 1991. Cette architecture a totalement disparu des ordinateurs personnels depuis plus de vingt ans, mais Intel n'en a cessé la production que fin 2007. Elle servait alors à certains équipements embarqués répondant à des besoins très spécifiques.Dorénavant, l'architecture minimale pour utiliser le dernier noyau Linux est donc l'i486, inaugurée en 1989. Les derniers possesseurs de Pentium 4 ou d'Athlon XP ont encore un peu de temps devant eux...
Nouveaux pilotes et systèmes de fichiers
Le noyau Linux continue par ailleurs à s'adapter aux dernières innovations du marché.Il accueille tout particulièrement un nouveau système de fichiers adapté aux nouveaux usages. Le F2FS, pour Flash Friendly File System, est effectivement spécialement adapté aux supports de stockage à mémoire flash tels que les clés USB ou les cartes SD et microSD, qui sont nettement moins élaborés que les SSD, mais sont utilisés dans des produits comme des Raspberry Pi ou des sticks Android.
Notons enfin des améliorations pour diverses puces graphiques d'AMD, d'Intel et de Nvidia. Retrouvez les apports de la mise à jour de manière plus détaillée sur le site Internet LinuxFr.org.
Comme d'habitude, les sources du nouveau noyau sont disponibles sur le site Internet qui lui est dédié. Les plus téméraires peuvent le compiler et l'installer eux-mêmes. Les autres attendrons quelques jours que les distributions les plus populaires le proposent sous forme de mise à jour binaire prête à l'emploi.