L'opposition des styles. Voilà ce qui pourrait résumer l'opposition entre Steve Jobs et Bill Gates, les anciens dirigeants respectifs d'Apple et de Microsoft. Si tous deux sont reconnus de par le monde pour être parvenus à hisser leurs entreprises au plus haut, ces responsables ont adopté des méthodes différentes de gestion de leurs activités.
Alors qu'un nouvel ouvrage portant sur la vie de Steve Jobs (Becoming Steve Jobs) doit sortir prochainement, quelques traces de Bill Gates figurent dans les « bonnes feuilles » publiées par fastcompany. L'ouvrage tente de revisiter, voire corriger certains pans du mythe Steve Jobs et s'attache à reprendre certains faits marquants de la carrière du père d'Apple.
Une réputation de « micro-gestionnaire tyrannique »
Brent Schlender et Rick Tetzeli ont donc rencontré d'anciens partenaires, collaborateurs de Steve Jobs et même son épouse Laurene Powell Jobs. L'idée était de pouvoir comprendre en quoi les décisions du dirigeant ont permis l'élaboration de nouveaux produits ou services.L'ouvrage s'attache plus particulièrement aux méthodes de management de Steve Jobs et à sa vision quant aux produits développés par la société. Les auteurs tiennent ainsi à rappeler que « malgré la réputation tyrannique d'un dirigeant adepte de la micro-gestion, Jobs a maintenu d'excellentes, et de relativement stables, relations avec son équipe de direction durant son second mandat à la tête d'Apple ».
A tel point que les travaux des équipes en place ont permis à Apple d'attaquer avec succès un nouveau segment, celui de la musique dématérialisée avec la sortie d'iTunes. « La résurrection d'Apple fut un travail collectif, un fait que l'on oublie, au détriment de tout le monde, y compris de Steve Jobs », précise le livre.
Un patron « déplorable » s'il avait dirigé Microsoft
Les travaux des rédacteurs les ont conduit à rencontrer Bill Gates, fondateur de Microsoft et à présent conseiller technologique pour le groupe. Si les méthodes de Steve Jobs ont fait leurs preuves chez Apple, une telle trajectoire aurait été impossible chez Microsoft.A la question de savoir si Steve Jobs aurait fait un bon patron pour Microsoft, Bill Gates répond, sur le ton de la rigolade qu' : « il aurait été déplorable ». Au-delà de la petite phrase, le responsable salue les travaux réalisés par Steve Jobs, en particulier « le degré de difficulté de ce qu'est parvenu à accomplir Steve ».
Une « difficulté » à ce point élevée que Bill Gates, décidément très taquin, a recommandé de rebaptiser l'ouvrage « Devenir Steve Jobs » en « A ne pas faire à la maison ».
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