L'élection de Donald Trump a entraîné tout le milieu de la tech dans son sillage. Une voix s'élève aujourd'hui pour critiquer ce suivisme.

Donald Trump amorce une nouvelle ère aux États-Unis © Evan El-Amin / Shutterstock.com
Donald Trump amorce une nouvelle ère aux États-Unis © Evan El-Amin / Shutterstock.com

Quand en 2016, Donald Trump devenait pour la première fois président des États-Unis, presque l'ensemble de la Silicon Valley se disait opposée au locataire de la Maison-Blanche. Lors de son retour au pouvoir, en 2024, le son de cloche n'était plus le même, avec le ralliement de la plupart des géants du secteur, allant d'Elon Musk à Mark Zuckerberg, en passant par Google. Mais cet unanimisme nouveau ne plaît pas à tout le moment, et en tout cas pas à Scott Galloway.

Une voix contre Donald Trump s'élève dans la tech

Scott Galloway est un entrepreneur connu de l'autre côté de l'Atlantique. L'homme a fondé de nombreuses sociétés, comme L2 Inc, l'entreprise d'intelligence économique, et occupe un poste de professeur de marketing au sein de l'université NYU. Il a aussi pour réputation de pousser à l'occasion des coups de gueule.

C'est ce qu'il vient de faire à l'occasion du festival SXSW, qui se tient à Austin. Il a ainsi tenu un discours dans lequel il critique « la voie lente vers le fascisme » permise par la collaboration des géants américains de la tech. « Nous avons assisté à une sorte [de mouvement] extraordinaire que j'appelle le "domino de la lâcheté" » a-t-il ainsi expliqué.

Jeff Bezos critiqué pour les nouvelles orientations du Washington Post

Durant son intervention, il a fait défiler derrière lui les photos de plusieurs grands acteurs du secteur, comme Sam Altman, Mark Zuckerberg, Tim Cook, Sundar Pinchai, Satya Nadella ou Sam Altman. Scott Galloway s'en est aussi pris à Jeff Bezos, qui a décidé de changer la politique du Washington Post, avec des pages opinion dont le champ d'expression sera dorénavant largement limité.

L'atmosphère de soumission actuelle aurait aussi « enhardi la PDG de X pour exiger qu'IPG fasse de la publicité sur sa plateforme ; sinon, elle demandera à son patron de bloquer la fusion. Ce qui amène l'un des hommes les plus riches du monde, qui possède l'un des journaux les plus importants, à dire : "Nous n'allons plus parler d'opinion". C'est une sorte de domino fasciste qui se succède » a-t-il dénoncé. Sera-t-il entendu ?