Le compère de Steve Jobs au tout début d'Apple est intervenu lors du Mobile World Congress. Et il a profité de l'occasion pour dire ce qu'il pensait du tour pris par les États-Unis.
La tech américaine, qui était historiquement du côté démocrate, a amorcé un virage à 180 degrés avec Donald Trump, qui a notamment obtenu le soutien de Peter Thiel, d'Elon Musk ou d'un Mark Zuckerberg. Autant de noms qui semblent faire dire que la Silicon Valley a définitivement tourné sa veste en politique. Mais certains ne sont pas très heureux de la situation actuelle de l'autre côté de l'Atlantique, comme le cofondateur d'Apple, Steve Wozniak.
Les grandes entreprises de la tech devraient limiter leur influence politique
Il existe encore des grandes personnalités de la tech critique des premiers moments de l'administration Trump. Vous voulez un nom ? Eh bien, c'est le cas de Steve Wozniak, qui aimerait que les sociétés de la tech restent à leur place.
Il a ainsi expliqué lors du World Mobile Congress de Barcelone que, s'il est normal que des groupes aussi riches aient une « certaine implication politique », ils ne devraient pas « prendre un rôle direct » dans les affaires publiques « juste parce qu'elles ont connu un grand succès dans le domaine de la technologie, cela, je n’aime pas du tout » a-t-il ajouté.
Un bonhomme d'affaires n'est pas nécessairement un bon politique
Une des raisons de cette opposition est qu'il considère que « les compétences en politique [sont] très différentes des compétences nécessaires aux entreprises technologiques pour réussir », une remarque faite lorsque le cas Elon Musk a été évoqué. Il suit ainsi Bill Gates dans sa critique de l'implication du milliardaire dans la politique.
« Quand vous dirigez une entreprise, vous cherchez un consensus, vous négociez, vous faites des compromis. Vous ne dites pas simplement que tout est à jeter et que vous repartez de zéro » a enfin souligné Steve Wozniak, soit l'inverse de la trajectoire prise par le fameux département D.O.G.E. chapeauté par Elon Musk. Sa voix sera-t-elle entendue ?
Source : Sud Ouest
