A l'heure actuelle, la chronologie des médias impose des délais entre la mise en salle d'un nouveau film et sa disponibilité sur les services de VOD. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles le piratage perdure et les projets de type Popcorn Time ne s'éteindront probablement jamais malgré la mise en place de lois de plus en plus strictes. Mais le cofondateur de Naspter veut changer la donne avec sa nouvelle start-up.
Baptisée « The Screening Room », cette jeune pousse souhaite effectivement faire pression sur les studios d'Hollywood pour casser le modèle actuel. L'homme entend commercialiser auprès des consommateurs un boitier aux alentours de 150 dollars, lequel permettrait précisément de diffuser les toutes dernières productions dès le jour de leurs sorties en salle. Chaque titre pourrait alors être loué pour 50 dollars.
Pour convaincre les producteurs, Sean Parker souhaite se montrer généreux avec ces derniers. Sur chaque diffusion, il reverserait ainsi 20 dollars. En outre, l'utilisateur ayant dépensé 50 dollars pour la lecture d'un film dans son salon bénéficierait gratuitement de deux places de cinéma, des revenus qui profiteraient également aux studios.
Avec The Screening Room, Sean Parker, souhaite aussi rémunérer les distributeurs en leur reversant également 20 dollars sur le prix d'une location. La startup conserverait pour sa part les 10 dollars restants.
Pour mener à bien son projet, Sean Parker a fait appel aux services de Jeff Blake, anciennement responsable du marketing et de la distribution chez Sony Pictures. Un premier accord pourrait prochainement être finalisé avec le groupe média AMC. D'autres se montreraient intéressés selon le magazine Variety, entre autres Universal, Fox et Sony. Mais quelques questions subsistent, notamment sur le fait que The Screening Room souhaite bénéficier de droits exclusifs.
Reste à savoir si ce projet verra bien le jour et réussira à entraver le piratage. Quoi qu'il en soit, on n'est pas prêt d'obtenir une diffusion simultanée à l'international...
Pour mémoire, aux Etats-Unis, le service Prima Cinema a déjà mis en place un dispositif similaire avec toutefois des tarifs plus élevés pour des séances à 500 dollars mais surtout un boitier à... 35 000 dollars.