Le CEPMMT, qui va devoir quitter le Royaume-Uni, pourrait arriver sur le sol français, où le gouvernement veut l'installer non loin du siège de Météo France.
Le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) pourrait bientôt prendre racine en France. L'organisation intergouvernementale, qui siégeait jusqu'à maintenant à Reading, au Royaume-Uni, doit se trouver une nouvelle terre d'accueil, le Brexit ayant eu raison de lui. Deux sites français ont été candidats. Face à Saclay (Essonne), le gouvernement a préféré trancher, samedi 30 mai, en faveur de Toulouse. Un choix logique.
Météo France, aérospatial… La ville rose veut séduire avec son savoir-faire
Institution indépendante financée par 34 États (22 pays membres, 12 États coopérants), le CEPMMT est réputé pour être le leader mondial des prévisions météorologiques numériques. Le lieu est doté de superordinateurs et abrite toutes les archives de données météorologiques. L'institut se livre aujourd'hui également à la modélisation numérique de notre planète, et à l'analyse de données d'observation, qui repose sur une collaboration et un partage des réalisations mondiales, outre les prévisions météorologiques jusqu'à environ deux semaines à l'avance..
Fondé en 1975, le CEPMMT se cherche un nouveau siège pour accueillir ses 250 spécialistes des sciences de l'atmosphère, de la météorologie, du climat et de la modélisation.
Pour le ministère de la Transition écologique et solidaire le choix s'est rapidement porté sur Toulouse. Une évidence pour la capitale de l'aéronautique, de l'espace et des services environnementaux. La ville rose « regroupe des acteurs majeurs de l’observation de notre Planète : le CNES, Météo France, l’Université Fédérale de Toulouse, Mercator Ocean International, qui met en œuvre le service de monitoring de l’Océan du programme Copernicus, et encore bien des entreprises majeures du domaine », indique à juste titre le ministère.
Les collectivités locales unies autour de Toulouse, qui a de la concurrence
La candidature de Toulouse, soutenue par l'État français face à celles de Barcelone, de Vienne, de Madrid, de Bologne, de Potsdam ou encore d'Amsterdam, est portée par la métropole mais aussi par la région Occitanie et le département de la Haute-Garonne. Ensemble, les collectivités se sont engagées à prendre en charge les frais d'équipement et les loyers pour les 25 prochaines années. Ce qui représente un investissement de 35 millions d'euros.
Deux sites ont été identifiés pour accueillir le futur siège du centre européen : le premier dans le quartier de Montaudran, celui de Toulouse Aerospace où l'on retrouve le QG de Météo France, et le second du côté de La Cité, un tout nouveau lieu dédié à l'innovation ouvert depuis mars 2020, dans les anciennes Halles toulousaines de l'historique Latécoère.
Dans un premier temps, 150 chercheurs seront transférés vers le nouveau siège du CEPMMT en 2021. En entendant, Toulouse et la France sont placées dans l'attente de la décision du centre, qui rendra public son choix définitif d'ici la fin de l'année 2020. La capitale occitane semble avoir une longueur d'avance.
Source : Aerobuzz