Pixabay - Umsiedlungen
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Entre avril 2019 et avril 2020, l’enquête annuelle de l’Université du Maryland a révélé que les apiculteurs américains ont perdu 43,7 % de leurs abeilles mellifères. Il s’agit de l'une des plus lourdes pertes enregistrées au cours de ses 15 dernières années.

Les pertes estivales ont été les plus virulentes alors que généralement, les abeilles meurent plus facilement en hiver. Les abeilles font partie intégrante de notre agriculture, en pollinisant les fleurs qui donneront naissance à une grande partie de notre alimentation quotidienne.

Des chiffres effrayants

Les abeilles pollinisent bon nombre d’espèces végétales contribuant à la création de près de 30 % de notre alimentation. Aussi, ces pertes records sont particulièrement inquiétantes pour les récoltes à venir.

Habituellement, les décès des abeilles se font plus ressentir en hiver, en raison du froid et d'une alimentation réduite. Ce ne fut pas le cas sur cette période où, au contraire, les pertes ont été plus faibles en hiver qu’à l’accoutumée avec un taux de 22,2 % soit 6,4 % de moins que la moyenne des 15 dernières années.

En 2019, les pertes estivales ont atteint 32 % soit 10,4 % de plus que la moyenne de l’étude qui a débuté en 2006 et qui réunit les chiffres de 3 377 apiculteurs qui exploitent plus de 275 000 colonies d’abeilles à travers les États-Unis. Réunis dans l’association Bee Informed Partnership et ils représentent environ 10 % de l’ensemble des colonies du pays.

© Pixabay - Pexel
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Les différentes causes de ses pertes

Si une partie importante des pertes d'abeilles est liée à un hiver rude mettant en difficulté la survie des colonies, une autre cause de mortalité est liée à un niveau élevé d’acariens Varroa Destructor au sein des colonies, qui provoquent la destruction de plusieurs essaims par la propagation du virus par les abeilles mellifères elles-mêmes.

La canicule qui a frappé le monde au cours de l’été 2019 a aussi certainement eu une incidence sur la reproduction des abeilles, défavorisant les conditions normales d’accouplement, la floraison étant elle-même perturbé par la chaleur extrême et la sécheresse.

Si un plus grand nombre de pertes a d'abord été recensé chez les apiculteurs amateurs et les petits exploitants, la tendance s’est inversée cette dernière année. De plus, les attaques de frelons meurtriers risquent à long terme d’empirer la situation.

Source : Gizmodo