Ce concept est constitué d'une centaine de petites turbines qui peuvent fonctionner par des vents plus forts que les modèles à plus grande échelle.
L'industrie des éoliennes nous surprend régulièrement avec de nouveaux records et autres innovations. Rien de surprenant : le secteur bénéficie d'un climat politique et économique favorable. La société norvégienne Wind Catching Systems ne fait pas exception à la règle et vient de recevoir de nouvelles subventions publiques pour faire avancer son prototype.
De petites turbines pour une plus grande surface de balayage
Baptisée Wind Catcher, elle prend le contre-pied des autres éoliennes qui ont tendance à être équipées de pales de plus en plus longues, jusqu'à 115 mètres pour le dernier modèle du géant Vestas. Sa structure serait haute de plus de 300 mètres, c'est-à-dire proche d'une tour Eiffel, l'échelle de mesure universelle dans ce secteur. Elle devrait ainsi supporter 115 turbines, chacune équipée de pales d'une quinzaine de mètres de long.
Grâce à cette multitude de machines, le Wind Catcher devrait proposer une surface de balayage jusqu'à deux fois plus importante que les modèles plus conventionnels. Plus encore, cette relative petitesse leur permet d'exploiter des courants plus rapides que les pales plus longues peinent à supporter.
L'entreprise affirme que sa technologie peut générer jusqu'à cinq fois l'énergie annuelle des plus grandes turbines individuelles actuellement sur le marché, et ainsi alimenter jusqu'à 80 000 foyers européens par an. Le Wind Catcher est une éolienne offshore flottante, ce qui signifie qu'elle peut tirer parti des vents plus puissants et plus réguliers tout en ayant un impact réduit sur les fonds marins.
Un potentiel qui doit encore être démontré
Comme ces turbines peuvent surmonter des vents plus forts, devront-elles en avoir besoin pour capter la même quantité d'énergie que les turbines plus grandes ? Plus encore, Electrek se demande si la structure qui les supporte ne risque pas de générer une traînée supplémentaire, réduisant ainsi le rendement final.
Fondée en 2017, Wind Catching Systems vient de recevoir une subvention d'environ 850 000 euros de la part d'ENOVA, une institution publique norvégienne. Cette dernière avait déjà montré sa confiance en lui accordant une première subvention deux fois plus importante en octobre 2022. Ainsi, même si l'entreprise ne communique pas encore de calendrier pour la construction d'un premier modèle, elle attire la curiosité, tant sa vision est radicalement différente de ce qui est envisagé aujourd'hui par les géants du secteur.
Source : Electrek