Le projet initié par Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement, n'a pas rempli ses objectifs initiaux et doit être entièrement revu. Le coût des travaux, dont la fin est prévue courant juin, n'a pas encore été communiqué.
Le 22 décembre 2016, la première route solaire au monde voyait le jour à Tourouvre-au-Perche, dans l'Orne. Ségolène Royal, ministre de l'Environnement de l'époque, inaugurait ce tronçon d'environ un kilomètre entièrement équipé de panneaux voltaïques pouvant alimenter une ville de 5 000 habitants.
Seulement cette hélioroute normande au budget de 5 millions d'euros n'a pas tout à fait rempli les objectifs fixés lors de la mise en oeuvre du projet. Le quotidien Ouest France nous apprend que des travaux sont en cours sur la portion de route.
Une production d'énergie bien plus faible que prévue
En cause, la faible production d'énergie réalisée au cours de l'année 2018. Seulement 149,4 MWh ont été redistribués, soit 53% de l'estimation réalisée en 2016, notamment à cause de nombreuses interventions réalisées sur l'équipement, mais également de l'encrassement de la chaussée due à la circulation.Des problèmes de nuisance sonore ont également été signalés par les riverains quand l'allure des véhicules dépasse 50 km/h. La vitesse autorisée avait entre temps été abaissée pour répondre aux plaintes des habitants les plus proches de la voie.
Des travaux visant à redonner un nouvel élan à la route solaire
Le nombre de panneaux solaires va être réduit en conséquence, pour ne plus représenter que 700 mètres de tronçon. Colas, la filiale de Bouygues responsable de la conception de cette route solaire, n'a pas encore communiqué le montant total des travaux, qui devraient s'achever au mois de juin prochain.L'entreprise a néanmoins commandé une immense fresque produite par un collectif de grapheurs nantais pour embellir la glissière de sécurité en béton qui longe la route solaire. De quoi redonner des couleurs à un projet aux résultats plus contrastés qu'espérés.
Source : Ouest France