La mairie de Paris a présenté, mardi, un tout nouvel outil - une carte plus précisément - permettant de connaître en temps réel les niveaux de pollution dans la capitale.
Si les niveaux de pollution à Paris restent élevés, la qualité de l'air s'est petit à petit améliorée depuis les années 1990, même si les concentrations en particules et en dioxyde d'azote restent importantes. Des expérimentations sont ainsi menées pour aider Paris à mesure la qualité de l'air, ainsi que son évolution. En marge de la Journée nationale de la qualité de l'air, la mairie a dévoilé une cartographie de la qualité de l'air au sein de la Ville Lumière.
Un suivi en temps réel, polluant par polluant
Accessible sur le site paris.fr/air, la carte regroupe les données fournies par Airparif et Pollutrack. Elles permettent aux Parisiennes et Parisiens de suivre, en temps réel, l'évolution des niveaux de différents polluants : les particules fines PM2,5 et PM10, qui proviennent du chauffage au bois et du trafic routier ; le dioxyde d'azote (NO2), issu du trafic routier ; et l'ozone (O3), qui reste le polluant dont l'intensité ne diminue pas.Cette carte permet aussi de prendre connaissance de la qualité de l'air à proximité des établissements scolaires et de la petite enfance, et offre aussi un comparatif avec les années précédentes. Airparif montre par exemple clairement que le niveau de dioxyde d'azote ne cesse de diminuer dans la capitale depuis 2012.
Des capteurs mobiles sillonnent les rues de la capitale
Il y a deux ans, Paris a lancé le dispositif Pollutrack (dont on retrouve les relevés sur la carte). Celui-ci a pris vie grâce à une multitude de capteurs mobiles dispatchés sur une flotte de 300 véhicules de la compagnie Enedis, en partenariat avec Airparif, PlanetWatch24 et la Fondation du Souffle. Avec une centaine de VTC Marcel, ce sont désormais 400 véhicules qui sillonnent les rues de Paris.Les données relevées par Pollutrack ont permis au corps médical et à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), de désigner les particules fines PM2,5 comme « l'expression la plus toxique de la pollution urbaine ».
À Paris, la municipalité entend respecter son échéance de 2024, année qui correspondra à la sortie du diesel.
Source : Paris.fr