Aux États-Unis, un recours collectif accuse Electronic Arts d'ajuster la difficulté pour inciter les joueurs à l'achat de loot boxes.
EA Sports est particulièrement visé sur des franchises comme FIFA, Madden et NHL. Le recours collectif se concentre principalement sur l'usage secret d'une technologie brevetée par l'éditeur appelée « Ajustement Dynamique de Difficulté ».
Un ajustement estimé abusif de la difficulté pour forcer les joueurs à sortir le porte-monnaie
Le recours collectif déposé devant la Cour américaine de Californie du Nord énonce que l'usage déguisé de cette technologie forcerait à l'achat de joueurs présents dans les lots Ultimate Team.
L'achat de simples packs de joueurs ne semble en effet pas suffisant pour faire face au contenu proposé par les différents jeux d'EA Sports. Cette difficulté artificiellement élevée semble rendre la plupart des compositions d'équipe « normales » insuffisantes pour venir à bout de certains contenus.
« C'est un cycle sans fin qui profite à Electronic Arts au détriment des joueurs. L'ajustement dynamique de difficulté leur donne l'impression d'avoir des équipes moins efficaces qu'elles ne le sont en réalité, les forçant à dépenser leur argent sur de nouveaux joueurs, dans l'espoir d'être plus compétitifs. »
Electronic Arts réfute les accusations
Bien entendu, Electronic Arts dément de son côté toute accusation quant à l'utilisation d'une telle technologie : « Jamais nous n'utiliserions un tel procédé pour avantager ou désavantager les joueurs contre l'un de nos jeux. Cette technologie a été élaborée pour trouver des moyens d'aider les joueurs qui ont des difficultés à progresser et leur donner les moyens d'avancer dans le contenu de nos jeux… »
Répondant au dépôt de ce nouveau recours collectif, un représentant d'Electronic Arts a même déclaré : « Nous estimons que ces accusations sont sans fondement et donnent une mauvaise image de nos jeux. En conséquence, nous nous défendrons contre ce recours. »
Ce n'est pas la première fois qu'Electronic Arts fait face à des accusations concernant sa politique vis-à-vis des microtransactions dites « pay-to-win », comme les loot boxes présentes notamment dans les jeux EA Sports. Lors d'une audience devant le Parlement britannique en 2019, l'éditeur s'était même défendu qu'il ne s'agissait pas d'un système de jeu de hasard mais d'une « mécanique surprise ».
Reste donc à voir si ce recours collectif participera, avec les différentes mesures prises à l'encontre des loot boxes dans le monde, à juguler l'usage abusif de telles mécaniques et faire office de jurisprudence.
Source : Video Games Chronicle