C'est un fait, aujourd'hui, l'achat de films, de séries, de jeux et/ou de musiques sur les boutiques en ligne permet de profiter d'une licence, laquelle peut être révoquée à tout moment, et ne rend pas forcément l'acheteur propriétaire du contenu en question.

Steam, comme d'autres boutiques numériques, va devoir faire preuve de davantage de transparence lors de l'achat d'un contenu © nikkimeel / Shutterstock
Steam, comme d'autres boutiques numériques, va devoir faire preuve de davantage de transparence lors de l'achat d'un contenu © nikkimeel / Shutterstock

Il y a quelques semaines, une nouvelle loi californienne était votée en faveur des consommateurs concernant les contenus numériques achetés en ligne. La législation obligera notamment les plateformes de vente numériques à informer les clients qu'ils ne font qu'obtenir une licence pour utiliser le contenu en question, plutôt que de suggérer qu'ils en sont réellement propriétaires.

Un droit d'exploitation de licence plutôt qu'un réel achat

Avec une tendance à opter pour le « tout-numérique », nombreux sont ceux à craindre pour la préservation de nombreux biens culturels. En effet, quand bien même un client a acheté un contenu sur une boutique numérique, ce dernier n'en est jamais réellement le propriétaire. Et du côté de chez Steam, on commence déjà à avertir les fidèles du fait que l'on procède à l'acquisition d'une licence, et non pas d'un jeu. « L'achat d'un produit numérique accorde une licence pour le produit sur Steam », peut-on lire avant de procéder au paiement.

La page de Silent Hill 2 fait clairement état d'un "accord de licence pour le produit" © Steam
La page de Silent Hill 2 fait clairement état d'un "accord de licence pour le produit" © Steam

Selon Steve Dent, pour Engagdet : « Cela ressemble à une tentative de la part de l'entreprise d'anticiper la nouvelle loi californienne qui arrivera l'année prochaine et qui obligera les entreprises à admettre que les acheteurs ne possèdent pas réellement de contenu numérique. »

Vers la fin d'une « publicité mensongère et trompeuse des vendeurs de médias numériques »

En fin d'année 2023, en raison des accords de licence de contenu passés avec les fournisseurs de contenu, Sony indiquait aux utilisateurs PlayStation que ces derniers n'allaient plus pouvoir regarder aucun des contenus Discovery achetés précédemment, le contenu étant voué à être supprimé de la vidéothèque.

Depuis, face aux protestations des joueurs, le géant nippon est parvenu à trouver un accord temporaire. Idem concernant le jeu Forza Horizon 4 qui, en raison de certaines licences et autres accords avec les partenaires du jeu, sera supprimé des plateformes numériques (Microsoft Store et Steam) le 15 décembre. Dans un premier temps, les possesseurs du jeu (numérique ou physique) pourront tout de même continuer à jouer, mais le jeu ne pourra plus être « acheté » après cette date.

Cette problématique du droit de propriété de nos biens numériques prend toujours davantage d'ampleur chaque année, notamment côté jeux vidéo, avec les achats effectués sur Steam, mais aussi sur l'eShop, le PlayStation Store, le Store Xbox… Il n'est ainsi pas rare de voir des jeux vidéo disparaître de ces mêmes plateformes numériques, ce qui a récemment donné lieu à diverses pétitions visant à « préserver » le jeu vidéo.

Rappelons que si la récente loi AB 2426 votée en Californie impose aux entreprises de faire preuve de transparence vis-à-vis des biens numériques achetés sur une plateforme virtuelle, celle-ci n'interdit pas pour autant à ces mêmes plateformes d'en retirer l'accès dans un futur plus ou moins proche, et pour n'importe quelle raison.

Pour l'auteur du projet de loi, il s'agit de mettre un terme une fois pour toutes à « la publicité mensongère et trompeuse des vendeurs de médias numériques ». Il est bon de rappeler que l'achat d'un jeu au format physique ne garantit pas toujours davantage de sécurité, certains titres étant directement liés à une connexion web et à des serveurs. Outre l'exemple Forza Horizon 4 évoqué plus haut, l'éditeur Ubisoft était notamment au cœur d'une (énième) polémique en début d'année, en coupant les serveurs de The Crew, un jeu de course lancé il y a dix ans.

  • Magasin varié et régulièrement mis à jour.
  • Nombreuses fonctionnalités sociales.
  • Chat vocal satisfaisant sur le multijoueur.
8 / 10

Source : Engadget