© Wikipedia
© Wikipedia

Riot Games vient d’annoncer que l’enquête interne réalisée par une tierce partie n’a pas permis de mettre au jour des comportements inacceptables de la part de Nicolo Laurent, P.-D.G. de l’entreprise.

Des éléments qui s’ajoutent au dossier de la défense dans ce procès qui oppose Nicolo Laurent à Sharon O’Donnell. Pour rappel, cette ancienne assistante du chef d’entreprise l’accuse de remarques déplacées, de lui avoir fait des avances de façon insistante, mais également de l’avoir évincé après les avoir refusées.

Nicolo Laurent nie en bloc

La ligne du patron de Riot Games n’a pas changé depuis l’éclatement de l’affaire début février. Nicolo Laurent, désormais soutenu par les conclusions de l’enquête, l’affirme une nouvelle fois dans un mail partagé avec ses équipes, que le Washington Post a pu se procurer. « C’est important que vous l’entendiez de ma bouche : les accusations de harcèlement, de discrimination et de vengeance me concernant ne sont pas vraies. Rien de ce genre, et rien qui puisse s’en rapprocher, n’est jamais arrivé ».

Riot Games ajoute également à son dossier deux déclarations anonymes de la part d’employés de l’entreprise, qui corroborent la version de la défense. À savoir que Sharon O’Donnell n’a pas été licenciée pour avoir refusé les avances de Laurent, mais suite à de multiples plaintes déposées à son encontre par des collègues. 

Les avocats de l’ancienne assistante n’ont pas encore commenté ces nouveaux éléments, mais assuraient le mois dernier que leur cliente n’avait jamais été mise au courant de la moindre plainte à son encontre. Selon elle, son contrat a été rompu après avoir refusé les avances de son patron, et plus globalement que son tempérament était perçu comme gênant dans un environnement majoritairement masculin. Une référence au fameux « boys club » Riot Games, qu’une enquête de Kotaku datée de 2018 permettait déjà de cerner.

Riot Games veut en finir au plus vite

Assurant suite à l’enquête qu’aucune action ne devait être prise contre Nicolo Laurent, Riot Games passe la seconde dans le procès. En effet les conclusions de l’inspection ont été rendues publiques au même moment où l’entreprise venait de déposer une requête d’accélération de la procédure judiciaire. L’objectif : soumettre l’affaire à l’arbitrage afin d’éviter un procès au long cours qui pourrait avoir des effets délétères sur l’image de l’entreprise — déjà écornée à plusieurs reprises.

Une pratique courante aux États-Unis dans ce genre d’affaires, et dont Riot Games avait déjà fait usage en 2018 alors que l’entreprise était accusée par plusieurs employées de favoriser un environnement de travail qui leur serait hostile.

Et on comprend l’envie de Riot de glisser au plus vite la poussière sous le tapis. D’après le site spécialisé Dot Esport, l’équipementier Alienware s’est retiré d’un juteux partenariat avec Riot Games au motif que l’image publique de l’entreprise n’était plus alignée avec ses valeurs.