Diablo III : Blizzard oblige les possesseurs d'une clé russe à jouer dans cette langue

Audrey Oeillet
Publié le 13 juin 2012 à 12h36
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Une nouvelle polémique s'est ajoutée il y a quelques jours à la liste des couacs entourant le jeu Diablo III : des joueurs ayant investis dans une clé russe du titre se voient désormais contraints par Blizzard de télécharger une version russe du jeu, alors que la version française fonctionnait jusqu'à vendredi dernier. La grogne monte dans la communauté Diablo III.

Nombreux sont les sites proposant d'acheter des clés de jeux vidéo moins cher que dans les circuits plus « fréquentés ». Dans le cas de Diablo III, certains tarifs pratiqués par des sites étrangers affichent une réduction de 50% par rapport à celui pratiqué par Blizzard. Une situation qui a poussé de nombreux joueurs à opter pour cette solution, pour finalement recevoir une clé russe du jeu.

Jusqu'à vendredi dernier, ces joueurs pouvaient profiter du jeu en version française, par le biais du client téléchargé via Battle.net.... jusqu'à ce que le jeu leur demande de télécharger un nouveau client correspondant à la langue associée à leur clé, soit le russe. Une situation qui a, comme on peut l'imaginer, suscité une vague d'incompréhension dans la communauté : de nombreux joueurs, français comme étrangers, se trouvant dans ce cas de figure se sont rendus sur les forums de Blizzard, où l'éditeur et développeur a rapidement réagi.

Un « bug » selon l'éditeur

« La version russe de Diablo III est une version limitée, moins cher, et qui ne permet donc pas la connexion sur un client dans une langue différente. Un bug permettait la connexion au jeu avec un client différent, ce qui n'était pas prévu à l'origine. Les Conditions d'utilisation du jeu russe que vous avez installé étaient toutefois claires à ce sujet. » Tel est le message reçu de la part de Blizzard par un utilisateur, qui l'a publié sur le forum européen de Battle.net. Sur la version américaine, le support explique que plusieurs versions de Diablo III sont « limitées au niveau des langues » à l'inverse de versions internationales qui permettent de jouer en plusieurs langues, comme la version française de base. Une information que l'on retrouve dans la FAQ du jeu :

« Si vous avez acheté Diablo III en version limitée à une langue particulière (russe, coréenne, chinoise traditionnelle...), vous ne pourrez pas changer la langue du jeu. Vous pourrez toutefois jouer dans les trois régions de jeu en utilisant la langue que vous avez achetée. »

Du côté des joueurs, on ne décolère pas : bon nombre des victimes de cette « correction » estiment que Blizzard a fait volte-face pour empêcher les joueurs de jouer avec une clé ne correspondant pas à leur langue maternelle, achetée moins cher à l'étranger. Si Blizzard assure de son côté que « les Conditions d'utilisation du jeu russe » expliquent la limitation en matière de langage, un tel document est difficile d'accès pour qui ne parle pas la langue : notons également que le CLUF n'est accessible qu'au lancement du jeu, et qu'il doit obligatoirement être accepté pour pouvoir y jouer. Néanmoins, la présence de cette condition sur la FAQ du jeu a tendance a donner foi à l'éditeur, même si le blocage tardif de ce bug présumé a de quoi laisser effectivement songeur.

Par ailleurs, sur Twitter, des joueurs français nous ont affirmé avoir rencontré le problème immédiatement après avoir installé la mise à jour 1.0.2b du jeu, déployée en Europe à partir de jeudi dernier : le détail des corrections effectuées n'évoque pas d'éventuel bug lié à un problème de langue dans les versions limitées, comme l'édition russe.

Jouer en russe, ou ne pas jouer

La position officielle de Blizzard n'évoque aucune possibilité de disposer, à ce jour, d'un pack de langue pour pallier ce problème. L'éditeur conseille aux joueurs de « contacter (leur) revendeur afin d'obtenir un remboursement ou échange ». « Si jamais ce dernier n'y est pas favorable, vous avez alors la possibilité de continuer de jouer sur le logiciel russe, ou alors nous faire la demande de conversion de votre licence vers l'Europe. » explique Blizzard, qui détaille cependant après cette « conversion » qui consiste à transformer la licence russe en « édition découverte », qui permet uniquement de jouer à une partie de l'acte 1 en solo. Une situation qui permet aux joueurs de sauver leurs personnages et de conserver leur BattleTag, mais qui les oblige cependant à racheter une licence, française cette fois.

Une situation qui, comme on s'en doute, n'apporte aucune satisfaction aux joueurs concernés, qui estiment que Blizzard a manqué de transparence et n'a pas mis suffisamment cette restriction de langues en avant : un site, nommé Diablo Claim, a été mis en ligne pour recueillir les témoignes des victimes de ce problème. Pour les Français, il est toujours possible de témoigner auprès de l'UFC-Que choisir, qui annonçait hier avoir mis Blizzard en demeure face aux problèmes rencontrés depuis le lancement du jeu.

Merci à Christophe et Maxence pour leurs témoignages.
Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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