Dans les années 80/90, l’univers Disney rayonnait sur nos écrans de télévision cathodiques, au travers de films et autres séries animées, mais aussi par le biais d’adaptations vidéoludiques de qualité. En effet, les amateurs de jeux vidéo et de Disney avaient de quoi mettre des paillettes dans leur vie, puisque les éditeurs prenaient alors à cœur de proposer une expérience digne de ce nom, avec à la clé, certaines pépites vidéoludiques.
Aux antipodes de la bataille des téraflops, de la 4K et des 60 fps, NEO•Classics vous propose un retour vers les origines du jeu vidéo. Du titre 2D en gros pixels au moins lointain jeu à la 3D hésitante, cette chronique vous invite à (re)découvrir les pépites vidéoludiques qui ont ouvert le monde au 10ème art...
The Magical Quest starring Mickey Mouse (Super Nintendo)
Au début des années 90, la collaboration Capcom/Disney permet aux joueurs de découvrir un certain Magical Quest starring Mickey Mouse sur Super Nintendo. Un jeu de plateformes plutôt novateur pour l’époque, avec des mécaniques de gameplay assez atypiques, mais aussi (et surtout) des graphismes sublimes et un Mickey capable de revêtir divers costumes pour s’octroyer de nouvelles capacités.
Au total The Magical Quest connaitra trois épisodes, avec un second opus mettant en scène Mickey et Minnie, et un troisième épisode permettant cette fois à Donald de se joindre à la célèbre mascotte à grandes oreilles de Disney.
Trois jeux assez courts dans l’ensemble, mais qui constituent d’excellent(issimes ?) jeux de plateformes, à la fois flatteurs pour la rétine et les tympans, et diablement accrocheurs pour les mimines. Une trilogie à découvrir absolument si vous êtes un tant soit peu amateur de rétrogaming.
Quackshot (SEGA Mega Drive)
Avec la ferme volonté de faire de sa Genesis un énorme succès aux Etats-Unis, SEGA avait mis la main au portefeuille pour s’offrir diverses licences, et notamment Disney. C’est pour cela qu’en 1991, les détenteurs de Mega Drive ont pu découvrir un certain Quackshot.
Un jeu de plateformes/aventure exclusif à la console de SEGA, mettant en scène un Donald Duck façon Indiana Jones, qui va voyager aux quatre coins du globe pour mettre la main sur le trésor du roi Garuzia.
Malgré un gameplay un peu rigide, Quackshot constitue aujourd’hui encore un incontournable de la ludothèque Mega Drive, au même titre que le tandem World of Illusion/Castle of Illusion.
World of Illusion / Castle of Illusion (SEGA Mega Drive)
En effet, toujours dans le cadre de son partenariat avec Disney, SEGA a pu proposer, au début des années 90, deux jeux de plateformes estampillés Mickey, exclusif à ses consoles : World of Illusion et Castle of Illusion.
Des titres assez « classiques » dans leur conception, avec un côté plateformes très affirmé, mais deux jeux qui font là encore figure d’indispensables dans toute ludothèque Mega Drive qui se respecte.
Et pour répondre à l’éternelle question de savoir qui est le premier opus, c’est Castle of Illusion qui a été lancé en premier sur Mega Drive (et Master System), en 1990. World of Illusion a vu le jour pour sa part en 1992, se démarquant alors par un mode coopératif à deux joueurs (avec Donald).
À noter que SEGA a également proposé les épisodes Land of Illusion (sur Master System) et Legend of Illusion (sur Game Gear et Master System).
Darkwing Duck (NES)
Vous avez peut-être (re)visionné l’intégralité de la série animée sur Disney+, Myster Mask a fait l’objet d’une adaptation vidéoludique sur NES (1992) et Game Boy (1993), toujours sous l’égide de Capcom.
Un titre distribué chez nous sous son appellation originelle, Darkwing Duck, qui permettait bien sûr d’incarner le célèbre canard masqué, alors en mission pour sauver Bourg-Les-Canards de l’organisation F.O.W.L.
Un jeu composé de 7 niveaux, dont l’approche générale est gracieusement calquée sur une autre licence phare de chez Capcom : Mega Man. Un titre relativement simple dans l’ensemble, mais très (très) plaisant à jouer, qui se termine en un peu plus d’une heure.
À noter qu’une version PC Engine du jeu a été proposée en 1992… mais on préférera se concentrer sur les versions Nintendo.
Duck Tales (NES)
Toujours dans le cadre de la fructueuse cooperation Capcom/Disney, à la toute fin des années 80, parait un certain Duck Tales sur NES. Il s’agit bien sûr de l’adaptation vidéoludique de la célèbre Bande à Picsou.
Un titre inoubliable pour toute une génération de joueurs, permettant d’incarner Balthazar Picsou, à la recherche de cinq trésors légendaires, cachés dans cinq environnements différents : Amazonie, Mine Africaines, Himalaya, Transylvanie, sans oublier… la Lune !
Une fois de plus, ce Duck Tales avait lui aussi de vrais airs de Mega Man, au niveau de sa progression d’une part, mais aussi au niveau de son cast, lequel comptait notamment Tokuro Fujiwara, mais aussi un certain Keiji Inafune. Un Duck Tales mémorable pour son « pogo jump » et son « swing », qui a connu une suite sur NES et une adaptation sur Game Boy.
Mickey Mania / Mickey's Wild Adventure (Super Nintendo/SEGA Mega Drive/PlayStation)
Lancé en 1994 sur Super Nintendo, SEGA Mega Drive et Mega CD, Mickey Mania est un jeu développé, non pas par Capcom, mais par Traveller’s Tales, et édité par Sony Imagesoft.
Un titre assez particulier qui permet de revivre plusieurs dessins animés parmi les plus célèbres de l’histoire de Mickey. On démarre notamment avec Steamboat Willie, avant de revivre The Mad Doctor, puis La Fanfare, Chasseurs d’Elans, Les Revenants Solitaires, Mickey & le Haricot Magique et enfin Le Prince et le Pauvre.
Un titre haut en couleurs, et doté d’une bande-son assez magistrale, notamment en ce qui concerne ses versions CD. En effet, en plus de la mouture SEGA Mega CD, Mickey Mania a été réédité en 1996 sur une certaine PlayStation, sous un tout nouveau nom, à savoir Mickey’s Wild Aventure.
Bref, si vous recherchez depuis longtemps « ce vieux jeu Mickey qui démarre en noir et blanc et qui était vraiment trop bien… » ne cherchez plus, c’est Mickey Mania.
Aladdin (Super Nintendo / SEGA Mega Drive)
En 1993, la SEGA Mega Drive et la Super Nintendo accueillent toutes deux l’adaptation vidéoludique du dessin animé de Disney, Aladdin.
Toutefois, si la version Mega Drive est mise au point par Virgin Interactive, la déclinaison Super Nintendo a été confiée à Capcom. Il s’agit donc de deux jeux totalement différents, mais adaptés d’une même licence.
Selon la légende, il se murmure que certains débattent, encore aujourd’hui, jusque tard dans la nuit, pour savoir qui de la version Super Nintendo ou de la mouture Mega Drive est la « meilleure » adaptation d’Aladdin. À mes yeux, les deux versions sont tout aussi excellentes, chacune affichant ses qualités et ses défauts. Jouez aux deux donc !
Le Roi Lion (Super Nintendo / SEGA Mega Drive)
Autre exemple d’une licence Disney déclinée à la fois sur Super Nintendo et SEGA Mega Drive : Le Roi Lion. Toutefois ici, au contraire d’Aladdin, il s’agit bien d’un seul et même jeu, porté sur les deux consoles 16 bits concurrentes.
Un jeu extrêmement fidèle au film d’animation éponyme, permettant de revivre toute l’histoire (de la vie) de Simba, de ses premiers pas à son combat final face à l’horrible Scar.
Si certains ont tendance à préférer les graphismes plus aboutis de la version Super Nintendo, les autres privilégient la mouture Mega Drive pour sa meilleure jouabilité et un affichage moins pimpant certes, mais plus précis. À chacun son Roi Lion donc… (et personnellement j’opte pour la version Mega Drive, malgré une section audio nettement inférieure).
Donald in Maui Mallard / Maui Mallard in Cold Shadow (Super Nintendo / SEGA Mega Drive)
En 1995, Capcom (encore lui !) lance un nouveau jeu estampillé Donald Duck sur Super Nintendo, Mega Drive et PC. Un jeu de plateformes qui permet d’incarner le détective Maui, capable de se transformer en Cold Shadow.
Un jeu qui repose sur une dualité de gameplay plutôt intéressante, avec d’un côté un Maui équipé d’un pistolet à insectes, et de l’autre un Cold Shadow façon Ninja, plus rapide et agile, et capable de manier un bâton particulièrement utile à la progression.
Un jeu un peu moins « populaire » que la plupart des autres titres estampillés Disney, mais qui mérite néanmoins toute votre attention. Là encore, si la version Super Nintendo est plus flatteuse pour la rétine, la version Mega Drive a tendance à proposer un gameplay plus précis et une action globalement plus « lisible » à l’écran.
On ne les oublie pas….
Evidemment, il s'agit là d'une petite sélection des nombreux jeux vidéo estampillés Disney et d'autres titres sont susceptibles d'avoir bercé votre enfance/adolescence. C'est le cas par exemple de Hercule sur PlayStation, de Goof Troop sur Super Nintendo, de Chip'n Dale (Tic & Tac) sur NES, du Livre de la Jungle sur Mega Drive, de The Lucky Dime Caper sur Game Gear, de Fantasia sur SEGA Mega Drive (même si bon….), de Talespin, l'adaptation de Super Baloo.…
Et pour vous, quels sont les grands jeux vidéo adaptés de licences Disney à ne pas manquer ?