Mieux encore (ou pire, selon les points de vue) : les développeurs de Revive ont également trouvé un moyen de contourner le DRM de l'Oculus Rift alors qu'ils cherchaient à contourner la mise à jour de l'entreprise. Résultat des courses : non seulement Revive permet toujours de jouer à des jeux normalement exclusifs pour le HTC Vive sur l'Oculus Rift, mais en plus, le piratage de jeux en réalité virtuelle sur Rift est désormais facilité.
LibreVR, le principal développeur de Revive, explique sur Github que son intention n'était pas de faciliter le piratage de jeux. « Je ne voulais vraiment pas aller dans cette direction, mais j'ai le sentiment qu'il n'y a pas d'autre moyen. » Il ajoute ne pas vouloir encourager le piratage et demande aux utilisateurs de Revive de ne pas utiliser le logiciel pour ça. Mais rien n'empêche les joueurs de le faire.
Le piratage de jeux en réalité virtuelle aurait clairement fini par faire son apparition, mais à en croire LibreVR, la mise à jour opérée par Oculus VR a accéléré la démarche. Pour certains observateurs, l'entreprise l'a bien cherché : Palmer Luckey, le patron d'Oculus, déclarait en décembre dernier « Si les gens achètent nos jeux, je me moque qu'ils les moddent pour les faire tourner là où ils veulent. » Mais concernant Revive, il a récemment déclaré « C'est un hack, et nous ne fermerons pas les yeux dessus. Les gens doivent s'attendre à ce que les jeux hackés ne fonctionnent pas indéfiniment, puisque les mises à jour régulières de notre plateforme vont sans doute stopper les logiciels hackés. »
On peut donc s'attendre à voir s'installer une véritable course anti-piratage entre Oculus VR et les développeurs d'applications visant à libérer le casque Rift des chaînes de la fragmentation.