En avril 2010, Sony supprimait l'option « Autre OS » de sa PS3, entraînant la confusion chez de très nombreux possesseurs de la console qui l'utilisaient pour de multiples raisons avec le système d'exploitation Linux. Puissante grâce à son processeur Cell, la PS3 était, en effet, notamment utilisée dans la recherche pour effectuer des calculs. Sans prévenir, Sony avait donc coupé court à ce type d'usage : une situation qui n'avait pas vraiment plu et avait entraîné, aux Etats-Unis, une action collective la même année.
Six ans plus tard, l'entreprise japonaise aimerait se débarrasser de cette affaire qui traîne. Le site Ars Technica rapporte cette semaine que Sony et ses avocats sont parvenus à un accord vendredi dernier avec les représentants de l'action collective, qui concerne pas moins de 10 millions de possesseurs de consoles aux USA. Les termes de l'accord, qui n'ont pas encore été validés par un juge fédéral, indique que les joueurs qui utilisaient Linux sur leur console pourraient chacun recevoir 55 dollars de dédommagement. Multiplié par 10 millions, cela donnerait donc près d'un demi-milliard de dollars que Sony devrait verser pour clore ce dossier.
Un paiement sous conditions
Mais il y a fort à parier que tous les partisans de cette class action ne toucheront pas d'argent : si la démarche est validée par un juge en Californie, les plaignants devront apporter non seulement une preuve d'achat de leur console avant la mise en place de la mise à jour 3.21, mais également une preuve qu'ils utilisaient bien la fonction « Autre OS » sur leur PS3. Si ces conditions sont remplies, ils toucheront alors 55 dollars. L'autre possibilité est de parvenir à démontrer qu'ils avaient connaissance de l'option « Autre OS » lors de l'achat de leur PS3, sans pour autant avoir à prouver qu'ils l'utilisaient. Dans ce cas, c'est la somme de 9 dollars qui leur sera versée.Si l'accord se trouve validé, Sony utilisera sa base de données d'adresse email pour informer les utilisateurs du PlayStation Network de cette démarche. Plusieurs grands médias américains, dont CNET, IGN ou encore GameSpot se feront par ailleurs les relais de la décision de justice par le biais d'une bannière. La juge américaine Yvonne Gonzalez Rogers devrait rendre son verdict sur le sujet le 19 juillet prochain à Oakland, en Californie.