Gears of War sera de retour le 11 octobre sur Xbox One et PC, et les fans de la première heure ont toutes les raisons de l'attendre : si la génération de personnages change - JD, le héros, n'est autre que le films de Marcus Fenix, personnage principal des trois premiers jeux - le gameplay, lui, reprend quasiment trait pour trait la recette qui a fait le succès de la franchise.
Bien que le studio Epic Games ait laissé sa place à The Coalition, les développeurs n'ont absolument pas cherché à réinventer la roue. On note cependant un très léger affinement du système de couverture, toujours très efficace, qui permet désormais de passer de manière plus fluide d'une couverture à une autre. Pour le reste, on retrouve toutes les mécaniques, de la course automatique en ligne droite en pressant un seul bouton au rechargement éclair des armes, en passant par l'utilisation de la chaîne du Lanzor qui est toujours un vrai carnage.
Du neuf avec pas mal de vieux
Si la menace ne se nomme plus les Locustes, mais l'Essaim, les ennemis qu'on a pu croiser dans cette démo solo rappellent tout de même énormément ceux que l'on peut affronter dans les premiers Gears. Si, au départ, on affronte des créatures humanoïdes au comportement animal (les Juvies), on finit rapidement par tomber nez-à-nez avec des ennemis capables de manier des armes, et qui rappellent furieusement les drones Locustes. Si la démo s'achève sur un affrontement avec trois mini-boss qui sont, eux, des créatures bien nouvelles et bien dégueues, on avance donc largement en terrain connu et presque conquis tout au long des 20 minutes que dure l'expérience.La seule véritable nouveauté, nous avons pu la découvrir durant une présentation avec les développeurs de The Coalition : il s'agit des DeeBees, une nouvelle “race” d'ennemis. Il s'agit de robots créés par la Coalition of Ordered Governments initialement destinés à remplir certaines tâches jugées trop dangereuses pour les humains. Mais dans le jeu, il s'agit d'une menace importante pour JD et ses coéquipiers.
Les DeeBees prennent plusieurs formes allant du robot humanoïde à la machine volante, en passant par une sorte de boule qui foncent sur les héros. Lorsqu'un robot est “tué”, il explose et peut donc blesser les joueurs. Une fois un DeeBee vaincu, il est possible de prendre son arme : toutes les armes robotiques sont nouvelles et vont de l'énorme mitraillette au fusil sniper.
L'étoffe des nouveaux héros
De par son gameplay, Gears of War 4 n'affiche pas de volonté évidente de vouloir remettre en question les acquis de ses prédécesseurs. Quelques nouvelles armes s'annoncent malgré tout jouissive à utiliser, comme une espèce de disqueuse dont les projectiles rebondissent (aïe). Et puis il y a quelques subtilités de level design intéressantes, comme davantage de décors destructibles, et la possibilité de faire tomber de gros cocons de l'Essaim au sol pour s'en servir de couverture - temporaire, car facile à détruire.Là où le neuf se fait sentir, c'est sur l'ambiance installée entre les trois protagonistes, JD Fenix, Del Walker et Kait Diaz. Si le jeu est jouable en solo ou en duo de joueurs, le groupe de héros est composé de trois personnages aux interactions qui s'annoncent amusantes et variées. Le fait qu'ils soient plus jeunes et moins dur à cuire que le quatuor de Gears d'origine promet également une autre dynamique de groupe, d'autant qu'ils affichent des motivations différentes ici. Néanmoins, quand il s'agit que dégommer des ennemis très moches avec de grosses armes, tout le monde répond présent à l'appel. Sachez également que Marcus Fenix rejoint à un moment l'équipe de JD, mais il ne peut pas être joué en coop : le second joueur a le choix entre incarner Cait ou Del, ce qui est une nouveauté de la franchise qui ne laissait pas ce choix dans les précédents jeux.
En somme, l'époque change, les personnages et les plateformes aussi, mais un Gears reste un Gears : il ne faut donc pas s'attendre à un jeu qui va révolutionner le jeu, mais à une résurrection quasiment copie carbone d'une franchise qui semble considérer qu'elle n'a plus grand-chose à prouver.