Le nouveau jeu des créateurs de Max Payne et Alan Wake est disponible, et propose dès sa sortie une compatibilité avec les effets avancés liés au ray tracing, pour les heureux possesseurs de cartes graphiques GeForce RTX de NVIDIA.
Si la firme de Santa Clara met en avant ses fonctionnalités RTX depuis le lancement de la génération Turing, il faut reconnaître que les jeux actuellement compatibles se comptent sur les doigts d'un manchot unijambiste. Lors de l'annonce des GeForce RTX Super, NVIDIA se proposait d'offrir Control et Wolfenstein : Young Blood pour l'achat d'une carte graphique RTX ou RTX Super, deux jeux compatibles avec les fonctionnalités Turing. Si Wolfenstein attend toujours son patch RTX, nous nous intéressons aujourd'hui à Control, qui pourrait bien être la vitrine dont avait besoin NVIDIA. Si jamais vous souhaitez en savoir plus sur le ray tracing et le DLSS (deep learning super sampling), nous vous invitons à lire la partie adéquate de ce dossier.
On a testé Control : le chef d'oeuvre imprévisible des créateurs de Max Payne et Alan Wake
Une direction artistique sublimée
Remedy a mis à jour son NorthLight Engine, le moteur maison qui animait déja Quantum Break. Si ce dernier manquait d'optimisation sur PC, il proposait déjà un rendu cinématographique convaincant, avec une gestion de la lumière et des ombres très poussée.Dans Control, Remedy propose, sur la version DX12 de son moteur, l'activation du ray tracing pour sublimer les effets de réflexion, d'ombres et de lumières diffuses. Et ça marche !
Pour illustrer cet article nous avons fait tourner Control sur une configuration basée sur une GeForce RTX 2080 Super FE, un Core i7 8700K, accompagné de 16 GO de RAM.
Sur l'ensemble de nos screenshots, le jeu tourne avec tous les réglages graphiques au maximum en 1440p (WQHD). Le DLSS est activé afin de maintenir des performances au dessus de 60 images/seconde lorsque les effets du ray tracing sont réglés en « élevé ». Cela offre un rendu en 960p upscalé en 1440p via la technologie de NVIDIA, pour un résultat très convaincant. La dégradation visuelle est beaucoup moins prononcée que sur Battlefield V ou Metro Exodus, sur lesquels l'activation du DLSS entraînait un effet de flou très désagréable. Dans Control, le DLSS est impressionnant d'efficacité, laissant espérer le meilleur pour l'avenir de cette technologie liée au deep learning.
Au delà des reflets plus réalistes (notamment sur les surfaces transparentes comme les vitres) que permet le ray tracing, c'est vraiment sur le rendu des ombres, que l'activation des fonctionnalités RTX offre un niveau d'homogénéité et de réalisme sur lequel il est difficile de revenir. Un fois qu'on y a pris goût, le jeu semble bien terne sans le ray tracing.
Et les performances alors ?
Du coté des performances, notre RTX 2080 Super s'en sort parfaitement avec plus de 65 - 70 images/seconde avec ray tracing « élevé » + DLSS en 1440p. Si on désactive le DLSS, l'impact sur les performances est énorme : on obtient une moyenne de 40 images/seconde. Enfin sans le ray tracing ni le DLSS (avec le MSAA 4X), Control tourne à plus de 75 images/seconde.
Sa petite sœur, la RTX 2060, s'en sort également très bien bien en 1080p : 70 images/seconde avec ray tracing « élevé » + DLSS (rendu en 720p upscallé en 1080p). En 1440p les choses deviennent plus compliquées, mais en passant le ray tracing en « moyen » + DLSS, les 60 images/seconde sont atteignables ! Enfin notez bien que le passage du réglage ray tracing de « moyen » à « élevé » demande beaucoup de ressources, alors que l'écart visuel est beaucoup plus modéré.
Remedy ouvre ainsi la voie du ray tracing (réussi), en proposant une expérience sublimée par la technique, et au service de l'immersion. On espère vraiment que CD Projekt fera au moins aussi bien pour Cyberpunk 2077 !