L'ensemble du test a duré une douzaine de minutes, et le tout s'est déroulé sans problème majeur. « Durant ce vol, des technologies essentielles comme la navigation autonome, l'orientation, le contrôle, la réutilisation du système de protection thermique et le gestionnaire de mission pour le retour ont été validées avec succès » commente l'ISRO.
Il s'agit d'une première expérience encourageante pour l'agence spatiale indienne, qui a encore du pain sur la planche, notamment en raison du fait que RLV-TD n'a pas concrètement atteint l'Espace, puisque la fédération aéronautique internationale fixe ce palier à 100 kilomètres d'altitude, soit la ligne de Karman. Un cap que Space X et Blue Origin ont tous les deux dépassé. Mais ils ne sont pas les seuls à viser l'objectif de la fusée réutilisable : la NASA et l'United Launch Alliance y travaillent également.
L'Inde a cependant des projets différents de ceux de ses prestigieux concurrents. Le pays cherche principalement à devenir un opérateur sur le marché des satellites, et souhaite réduire les coûts de son programme spatial pour être compétitif. Pouvoir réutiliser une partie de son matériel est donc riche d'enjeux dans cette démarche.