Ryvok a été dévoilé par l'entreprise à l'occasion de la conférence internationale sur l'exploration spatiale qui s'est déroulée cette semaine à proximité de Moscou. Energia y a expliqué que son objectif était de faire en sorte que sa navette spatiale Ryvok soit basée en permanence sur l'ISS, pour permettre de séparer en deux le chemin qui mène les astronautes à la Lune. Une démarche qui vise à faciliter l'envoi d'astronautes sur la Lune pour de longues missions puisqu'il serait possible de les ravitailler en vivres et équipement depuis l'ISS.
Mais la navette ne serait pas totalement indépendante de la Terre puisque son alimentation en carburant serait stockée dans un « bloc accélerateur » que livreraient les fusées Angara. Le voyage de l'ISS à la Lune prendrait, ainsi, 5 jours.
Pour Energia, cette solution serait bien plus rentable que de passer à chaque fois par l'un des transports spatiaux habités Federation que développe l'entreprise en parallèle. « Ce type de fusées a pour vocation de remplacer, à terme, les Soyouz de Roscosmos. Le coût d'une mission utilisant le vaisseau réutilisable Ryvok serait un tiers moins élevé que celui d'une mission impliquant Federation » a ainsi expliqué Yuri Makushenko, un représentant d'Energia.
Les développements de Federation, comme celui de Ryvok, sont encore loin d'être achevés puisque l'entreprise estime la fin des tests pour 2021, avec des lancements prévus en 2023. Encore une fois, on constate que l'un des enjeux majeurs de la conquête spatiale s'avère être la course aux engins réutilisables.