Les petits véhicules spatiaux sont considérés comme un marché d'avenir par l'industrie spatiale.
Des satellites qui tiennent dans la main
Ce n'est pas parce que c'est petit que c'est forcément plus facile. Quelques jours avant le succès de SpaceX avec son lanceur lourd Falcon Heavy, le Japon a remporté une grande victoire en réussissant samedi 3 février l'envoi dans l'espace de sa fusée SS-520-5. Haute de seulement 9 mètres, elle a presque des airs de maquette. Mais il s'agit bien d'un lanceur spatial.Un étage lui a été ajouté pour pouvoir accueillir à son sommet un satellite qui a été placé avec succès en orbite. Celui-ci évolue lui aussi dans la catégorie poids mouches, puisqu'il s'agit du Cubesat, un format de satellite très souvent utilisé par la recherche car il coûte peu cher à lancer du fait de son poids léger et de ses faibles dimensions : à peine 34 centimètres de côté. Baptisé TRICOM-1R, Ce satellite mis en orbite basse (1000 km) prendra des photos de la Terre.
Des coûts réduits qui démocratisent l'accès à l'espace
Le succès du 3 février vient corriger un premier échec de la JAXA l'an dernier : l'agence japonaise avait perdu le contact quelques secondes seulement après le décollage de la fusée SS-520 (la quatrième en l'occurrence). Elle avait donc avorté la mission, et la mini-fusée avait terminé sa course dans l'océan.Cette fois, la JAXA vient de prouver la viabilité des petits véhicules dans le transport de charges peu massives. Un créneau promis à un rapide développement : d'autres agences nationales et compagnies privées progressent vite, à l'image des néo-zélandais de Rocket Lab. En janvier, ils ont lancé avec succès leur fusée Electron qui est allée placer 3 micro-satellites en orbite basse pour un coût réduit.